Il ne s'agit pas d'une rencontre sanctionnée par la remise de prix pour les méritants, mais d'un concours où les mots solidarité et aide ont retrouvé leur pleine signification. Ils sont 200 enfants privés de famille à vivre dans le village SOS de Draria. L'Open du cœur fait appel, en premier lieu, à la générosité des sociétés et des entreprises. Justement, vu le succès des précédentes rencontres, le village SOS Draria persiste et signe en organisant cette année les quatrièmes joutes sur le terrain de golf de Delly Brahim. Plusieurs sociétés ont répondu à l'appel. Le DG des laboratoires Novartis, Kamel Harchaoui, participe à l'open du cœur depuis sa création. « Ce qui me motive, c'est l'acte citoyen pour améliorer le bien-être de cette population. Donner un peu de soi-même et un peu de son temps est le plus précieux. En fait, il faut donner l'exemple, savoir aider et ne pas poser de questions », dira t-il. Selon Aïssa Ruot, premier responsable du village SOS de Draria, l'objectif est de récolter des fonds pour la prise en charge des enfants privés de famille. Le site enchanteur planté d'arbres aux couleurs chatoyantes avec une verdure à l'infini, a drainé beaucoup de familles, notamment des enfants. Il ne suffit pas d'être joueur de golf ou d'avoir une licence dans cette discipline pour y participer. Yahia Rezig, commissaire du jeu auprès de la fédération algérienne de golf, prend en charge les « bleus ». Cela dure une journée pour faire les 18 trous du green et parcourir les hectares de pelouse qui s'étendent sur plusieurs communes. « C'est une journée de plaisir pour les participants et une vie pour l'enfant privé de famille », dira Aïssa Ruot. Le programme de SOS village de Draria ne se contente pas de prendre en charge les enfants vivant au sein du village. 350 enfants vivent avec leurs parents grâce au programme de renforcement des familles. « On vient en amont pour que les enfants restent dans le cocon familial et ne soient pas livrés à la mendicité et à la rue », indiquera Aïssa Ruot. Ce dernier a pris l'exemple d'une famille d'Arghbel dans la wilaya de Tipasa, une région montagneuse et agricole. SOS Village lui a fourni des ruches, des animaux de basse-cour, un équipement pour le jardin potager et les semences, un suivi de trois ans pour voir les difficultés qui surgissent et une formation dans un domaine donné. « L'essentiel est d'aider les familles à envoyer leurs enfants à l'école et de les soutenir économiquement », expliquera ce responsable. Malheureusement, cette expérience ne peut pas être généralisée à l'échelle nationale sans le concours de l'Etat.