Le chanteur du groupe D'Zaïr, Hakim Ladjal qui a chanté, mercredi soir au Casif de Sidi Fredj, un répertoire un peu spécial en rapport avec le prochain album qui sortira dans deux mois, affirme dans cet entretien que la chanson algérienne évolue et demande aux automobilistes de conduire prudemment sur les routes. Confidences. Qu'allez-vous chanter ce soir (mercredi dernier) ? Je chanterai un répertoire un peu spécial en rapport avec le prochain album qui va sortir prochainement, c'est-à-dire que nous allons chanter de nouvelles et anciennes chansons. Comme nous sommes en studio, on va essayer de booster les prochaines chansons de l'album en les essayant sur scène. C'est en quelque sorte un avant-goût d'autant que le son en studio et sur scène n'est pas la même chose. On veut donc voir ce que cela donnera sur scène. Que contient votre nouvel album ? Il y a une chanson qui est reprise d'un vieux film « Kahla Wa Beidha » dont la musique est d'Ahmed Malek, Ellah Yarahmou ; c'est une chanson que nous allons chanter ce soir au même titre que celle écrite par le Marocain Meftahi, dont la musique est conçue par Djamel Laroussi, et l'arrangement-interprétation par le groupe D'zaïr. Nous allons également chanter quelques reprises puisque nous sommes fans des années 1970/1980, en même temps que nous chanterons Haïziya. Nous avons l'habitude de chanter au Casif, ici le public est un peu spécial. Où vous produirez-vous durant ce mois de Ramdhan ? Après l'établissement Arts et Culture, le Casif ce soir, nous allons chanter dans des « kheïmates » de l'Algérois et le 15 septembre à Toulouse. Nous allons, en outre, nous consacrer à ce nouvel album en studio puisqu'il doit être prêt dans deux mois. Nous ferons à ce moment là une tournée en France. Peut-être prendrions-nous part au festival de Bari (Italie) vers la fin novembre. Comment vivez-vous Ramadhan ? (Rire) J'ai soif, j'ai faim, et je suis fatigué ; non, je passe un Ramadhan tranquille. Je me lève tôt le matin pour aller travailler normalement, sauf que le soir je commence à ressentir la fatigue. Puis-je lancer un message ? Oui, allez-y... Tout à l'heure, en faisant un crochet chez moi, j'ai vu trois accidents de la route en 10 minutes, trois accidents à Alger, c'est grave ; je demande aux automobilistes de conduire prudemment sur les routes ; nous autres Algériens sommes en train de mourir bêtement avec tous ces accidents de la circulation qui se produisent. Mieux vaut arriver tard chez soi, c'est sûr qu'on y mangera tout ce qu'on voudra. Comment voyez-vous la chanson algérienne ? Il y a une évolution certaine. Avant, il n'y avait que des groupes, puis que des chefs, puis des chanteurs individuels. Et maintenant, on assiste à la renaissance de groupes comme Tata Full, Djemawi Africa, et de jeunes groupes qui apparaissent, c'est magnifique. On ne parle plus de chanteurs, mais de groupe, de formation de style, de genre. Il y a donc une diversité musicale et culturelle qui demeure ouverte par rapport aux années précédentes. Saha F'tourkoum !