Voltaire, depuis son siècle poussiéreux, ricane. »Ceux qui peuvent vous faire croire à des absurdités peuvent vous faire commettre des atrocités.» Il savait. Il avait deviné ce que devient une société qui remplace la pensée par la procédure. Ce que devient un peuple qui délègue sa raison à des organismes subventionnés. La boucle est bouclée ! L'idéologie descend en cascade, masquée par les bons sentiments. Le pluralisme est devenu une relique folklorique, exhibée comme un artefact dans les vitrines de la démocratie. Derrière l'illusion d'une presse indépendante et d'un journalisme citoyen, ce sont les géants du numérique qui tiennent la plume et la gomme. Google a aussi injecté des millions de dollars dans Poynter Institute, tout en finançant directement des dizaines de projets de «journalisme de vérification» via son initiative Google News. Bien entendu Meta (Facebook) n'est pas en reste, bien au contraire ! La firme a officiellement désigné des «partenaires de vérification indépendants» comme Africa Check, Rappler ou Full Fact, tous financés, directement ou indirectement, par les mêmes réseaux philanthropiques aux mains des grands mécènes comme Soros, Omidyar, ou la Fondation Gates. Le message est limpide car ceux qui détiennent les plateformes contrôlent aussi le récit. Ce n'est plus un simple arbitre qui décide de la vérité, mais bien les juges nommés par ceux-là mêmes qui possèdent l'accusation. L'équivalent numérique d'un tribunal où l'on choisit à la fois les juges et les avocats. Un système biaisé par définition, où l'objectivité est simplement un produit dérivé de «l'Agenda» des puissants. Et en France donc, l'objectif affiché du régime macronien est, comme toujours, de défendre «la démocratie», cette version PowerPoint aseptisée, marketée, prête-à-consommer, qui n'a plus rien de populaire ni de représentative. Une démocratie vidée de sa substance, réduite à une mise en scène technocratique où seuls ceux qui récitent le bon catéchisme version McKinsey, sont tolérés dans l'arène publique. Qu'importe si le langage change, si les éléments sont traduits en «inclusif» ou en «globish», tant que le ton reste le même avec celui de la soumission à l'ordre établi. Derrière les beaux discours, les hommages à la liberté, à l'Etat de droit et à la République, se cache à présent une mécanique de contrôle implacable, où la censure porte costume trois pièces et cravate bleue. Ce n'est plus le bâillon brutal, mais le mutisme organisé, la marginalisation systématique de toute parole qui dévie d'un demi-degré de la ligne officielle. Et gare à ceux qui osent dérailler car ils seront «corrigés», psychiatrisés, ruinés, censurés ou suicidés sous silence. La vérité autorisée ne souffre plus l'ombre d'une contradiction. Le pluralisme est devenu un théâtre de Guignol où les oppositions autorisées ne sont là que pour mimer un débat déjà tranché. Et c'est là que l'on comprend comment le récit est verrouillé. Et derrière ce verrouillage, les relais zélés du sionisme politique œuvrent sans relâche, que ce soit dans les cabinets ministériels, dans les cercles d'influence ou dans les associations dites «antiracistes» mais à géométrie variable. Le CRIF, la LICRA, et consorts ne défendent pas la paix mais défendent une ligne, un agenda, une immunité. Ils ne dénoncent pas les crimes, ils les réécrivent. Ils n'appellent pas à la justice, ils exigent le silence. Quiconque dénonce l'apartheid, l'épuration, l'horreur méthodique qui s'abat sur Gaza, par exemple, est aussitôt taxé d'antisémite, mis à l'index, traîné devant les tribunaux ou dézingué dans les colonnes d'un journal sponsorisé. Le mensonge est devenu une politique publique et la terreur, une stratégie de communication ! L'alignement est total, diplomatique, médiatique et judiciaire. Alors des voix s'élèvent, peu nombreuses, mais indéracinables. Des voix sans pupitre ni prompteur, sans carte de presse ni validation algorithmique. Elles n'ont ni réseau d'influence, ni structure associative, ni logo tamponné par la République. Elles n'ont que leur rage, leur lucidité, et leur solitude. Elles parlent parce qu'on tente de tout faire pour qu'elles se taisent. Parce qu'en face, la manipulation a pris les habits de la légitimité d'un Etat devenu marionnette, d'un gouvernement aux ordres, et d'une presse alignée qui répète mécaniquement la version des puissants. La guerre d'Israël, transformée en génocide moderne sous les caméras complices, en est l'illustration la plus obscène. Des enfants par centaines sous les décombres, des familles effacées par les bombes. Et pendant ce temps, les plateaux télé cherchent la nuance chez les bourreaux qui se veulent victimes. Le «fuck-checking», dans sa version actuelle, n'est pas un outil de clarification, mais une arme de dissuasion massive. Il est devenu la technologie de la docilité avec une interface propre, colorée, estampillée «neutre» mais entièrement vouée à la censure sous uniforme. C'est le cache-sexe d'un pouvoir aux abois, terrifié par ce qu'il ne contrôle pas comme l'intelligence collective, l'éveil critique, la mémoire populaire. C'est une police de la pensée, masquée derrière le vernis méthodologique. Un clergé numérique, financé par les géants de la propagande philanthropique, qui n'administre pas la vérité mais la norme ! Et pourtant, depuis peu, une fissure est enfin apparue. Infime, mais irréversible. Quelque chose craque dans cette façade trop lisse. La vérité, bien qu'enchaînée, commence à se frayer un passage. Elle ne crie pas encore, elle chuchote... Mais ce murmure suffit à affoler l'appareil. Les modérateurs transpirent, les algorithmes paniquent, les éditorialistes bredouillent, et même l'IA est obligée de se plier à la vérité devenant criante. Une tension monte, car cette vérité, même incomplète, même marginale, contamine les certitudes. Et face à elle, les bastions de résistance se dressent, fragiles mais vivants. Des plateformes sont excentrées, des chaînes YouTube sont menacées d'effacement, des collectifs d'auteurs indépendants sans siège social émergent, des journalistes sans carte s'affichent, créant une colonne vertébrale. Ils ne reçoivent ni prix, ni subventions, ni appels d'offre. Ils publient quand d'autres se taisent, ils exposent ce que les médias camouflent. Ils n'ont ni la LICRA, ni le CRIF pour les défendre. Ils n'ont pas de hotline à Matignon ni de carte blanche dans Le Monde. Pire, ils osent interroger l'impensable. Ils parlent de Gaza, non comme d'un «conflit», mais comme d'un massacre. Ils osent nommer les bourreaux, interroger les alliances, démonter les mensonges d'Etat. Ils remettent en question ce que le sionisme politique veut sanctuariser, dénoncent l'influence tentaculaire de ces associations d'inquisition que sont devenues certaines structures «antiracistes « uniquement mobilisées pour faire taire, jamais pour éclairer. Et c'est pour cela qu'on les traque. Ils vivent dans l'angle mort du débat public, constamment menacés de déréférencement, de procès, de bannissement bancaire ou social. Et pendant ce temps, ces quelques voix qui persistent sont harcelées, censurées, broyées par la machine. Celles qui ont crié pendant le Covid, celles qui ont tenu face au rouleau compresseur vaccinal, sont aujourd'hui les mêmes qui dénoncent le massacre d'Israël à huis clos. Elles n'ont pas changé de ton. Elles n'ont pas retourné leur veste sous l'effet de l'indignation à la mode. Elles ont vu ce que beaucoup refusent de voir car la censure ne connaît pas de pause, qu'elle change juste de masque. Une fois sanitaire, une fois sécuritaire, une fois géopolitique, économique, guerrière... Bref, le procédé est toujours le même pour étouffer le réel, invalider les témoins, criminaliser la parole libre ! Et l'opposant devient suspect aux yeux des «Normizzz». Le résistant, infréquentable ! Et ceux qui tombent dans l'oubli comme les professeurs vilipendés, les lanceurs d'alerte muselés, les manifestants laminés, les écrivains emprisonnés, tous sont relégués à l'ombre par ceux qui n'ont même jamais levé un doigt, mais se précipitent aujourd'hui pour récolter les lauriers du doute tardif.L'Histoire véritable, elle, n'a pas besoin de storytelling ni de lois artificielles pour décréter ce qui est vrai. Elle porte en elle les cicatrices des siècles, les noms effacés, les vies fracassées, mais surtout, elle se souvient. Et malgré l'épuisement, malgré l'isolement, malgré ce monde qui nous rejette et nous oublie, nous tenons. Parce que nous savons ! Parce que nous avons compris que dans cette époque où tout est «vérifié» sauf le réel, où tout est permis sauf le doute, où tout est toléré sauf l'intelligence, résister, c'est déjà une victoire... Certes, elle n'est pas bruyante, ni flagrante, mais elle crie »ça suffit !» Discrète mais cinglante, notre victoire sur ces mensonges fait entendre un écho puissant bien plus que toutes les vérités fabriquées que nous imposent ces «Fuck-chekeurs». Car les mettre en lumière, les ridiculiser et leur résister avec un simple discours de vérité, c'est déjà une victoire sur ces médiocres. (Suite et fin…) Phil BROQ