La session d'automne du Parlement avec ses deux Chambres s'ouvre ce matin, marquant ainsi une rentrée politique qui s'annonce riche en activités. L'ouverture de cette session intervient conformément aux dispositions de l'article 118 de la Constitution et l'article 5 de la loi organique définissant l'organisation et le fonctionnement de l'Assemblée populaire nationale et du Conseil de la nation, ainsi que les relations fonctionnelles entre les deux Chambres du Parlement et le gouvernement. La séance d'ouverture débutera à 10h au siège de l'APN et à 11h au siège du Conseil de la nation. Après l'ouverture de la session, le président de l'APN, Larbi Ould Khelifa, présidera au siège de l'institution une réunion commune des bureaux des deux Chambres en présence d'un représentant du gouvernement pour arrêter l'ordre du jour de la session d'automne. La nouvelle Assemblée, issue des législatives du 10 mai dernier, a été officiellement installée le 26 du même mois. Elle a vu le nombre de députés passer, au titre de la présente législature, de 389 à 462 élus, dont 143 femmes. Vingt-sept partis politiques dont 9 nouveaux, en plus d'indépendants, siégeront à la Chambre basse du Parlement. Les deux Chambres du Parlement avaient voté, lors de la dernière session de printemps, plusieurs projets de loi relatifs à la délimitation des circonscriptions électorales et du nombre de sièges à pourvoir pour les élections législatives du 10 mai 2012, au blanchiment d'argent, au financement du terrorisme et à la lutte contre ces deux fléaux, outre l'ordonnance N°03-12 portant loi de finances complémentaire pour 2012. M. Ould Khelifa avait souligné, lors de la clôture de la session de printemps de l'APN en juillet dernier, que la présente législature sera « exceptionnelle » et constituera un « espace fertile » pour un « débat constructif » sur les grandes questions intéressant l'Etat et la société. M. Ould Khelifa a indiqué que « la majorité assumera ses responsabilités sur la base de la confiance placée en elle par le peuple et l'espoir pour le changement auquel il aspire et dont les prémices sont évidents à travers la composante actuelle des élus, constituée de jeunes et d'un pourcentage élevé de femmes ». De son côté, le président du Conseil de la nation, Abdelkader Bensalah, avait fait remarquer, par la même occasion, que l'application des lois adoptées dans le cadre des réformes par le Parlement a permis « l'ancrage de la pratique démocratique et la traduction de la politique de réformes ». Pour M. Bensalah, le peuple algérien « sera au rendez-vous pour les élections locales », estimant que 2012 « sera l'année des élections et du changement ».
