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L'aventure du travail en « Freelance »
Les jeunes et les sites web
Publié dans Horizons le 10 - 10 - 2012

En effet, des sites web offrant l'agenda culturel, l'actualité nationale et internationale ou encore des services commerciaux ou des renseignements utiles sont aujourd'hui lancés par des jeunes qui ont choisi le « freelance ». Pourtant, ce mode de travail n'est pas toujours facile. « Il faut savoir prendre des risques et se relever très vite après chaque chute avec de nouvelles idées et un travail efficace », dira Wahid, un jeune informaticien qui a essayé de créer des sites Internet. Qu'est-ce qui pousse ces nombreux adeptes de la Toile à passer du statut de consommateur à celui de prestataire de service ? « L'ambition et l'envie de voir son projet se concrétiser et grandir au fil du temps », dira Djamel Dib, responsable chez « Oued Kniss », l'un des premiers sites web algériens, enregistrant aujourd'hui des milliers de visiteurs par jour. Il y a de cela quelques années, Djamel et ses amis ont décidé de lancer le premier site Internet algérien de petites annonces et de mise en vente d'articles, quelle que soit la nature de l'objet. Aujourd'hui, le site est un accélérateur de transactions des plus importants dans le pays, bien que la réussite de « Oued Kniss » ne soit pas la première expérience en son genre. Des milliers de sites Internet se développent chaque année en Europe jusqu'à devenir de véritables références. Les domaines d'activité varient de la simple information de voisinage allant jusqu'à la vente d'immobilier, de bijoux en passant par la mode et le bricolage.
D'UNE SIMPLE « TKARIDJA » A UNE REDACTION CULTURELLE
Des histoires de hasard, mais aussi de travail de longue haleine encouragent nos jeunes à se lancer dans un domaine qui leur demandera, certes, « beaucoup de sacrifices et de longues nuits blanches, mais une grande satisfaction une fois l'idée réalisée », dira Samy Abdelguerif, responsable du web magazine « Vinyculture ». « Le cyberespace a longtemps été délaissé par la société algérienne qui, aujourd'hui encore, sous-estime son impact sur le comportement des individus », ajoute ce jeune homme. Samy et son équipe, aujourd'hui propriétaires de deux sites Web, ont commencé avec un blog au nom original de « Tkarîdja ». « Nous étions encore adolescents lorsque nous avions lancé notre blog, mais en voyant le nombre de visiteurs et de fidèles s'accroître, nous avons eu l'idée du site web interactif », se souvient Samy. La première expérience était « JamMag » qui, comme une « Jam session » en musique, regroupait toutes sortes d'informations avec une page d'accueil qui permet à l'internaute de passer facilement d'un sujet à un autre comme les doigts d'un guitariste qui passent d'une corde à l'autre. Mais plus la rédaction du site web grandissait, plus « la rubrique culturelle commençait à s'étouffer entre les autres sujets », a souligné Samy. « L'idée de redonner à notre rédaction l'occasion de se focaliser sur une rédaction culturelle a engendré la création du site Vinyculture. Nous avons donc lancé le deuxième site web avec un article par rubrique au minimum », indique le responsable du site. Aujourd'hui avec deux équipes actives 7 jours sur 7, Samy et son équipe envisagent d'adopter un troisième « bébé » qu'ils appelleront « Dzaïercom ».
UNE VISION BIEN ALGERIENNE
Les propriétaires d'« Algerian Vision » sont jeunes, instruits et actifs. C'est en finissant son master 1 que Raouf, 24 ans, a eu l'idée de créer un site Internet qui lui permettrait, lui et ses compagnons, de mettre en ligne leurs écrits. « Nous serons bientôt titulaires d'un master en journalisme spécialisé, mais à part les écrits que l'on réalise dans un cadre pédagogique, on ne trouve pas une plateforme pour publier nos essais », dit-il. Et pourtant, ce qui était un souhait est devenu réalité ; Raouf et quatre de ses amis ont su lancer une plateforme offrant, à qui veut participer, un espace où on peut s'exprimer librement sur n'importe quel sujet. « Etant une petite équipe, nous ne voulons pas avoir l'exclusivité des publications. Cela dit, nous choisissons avec soin les papiers que nous passons », précise-t-il. Pour le jeune groupe, « la liberté n'a jamais voulu dire que les propos racistes ou diffamatoires sont permis, c'est pour cette raison que nous tenons compte du contenu de l'article avant de lui consacrer un espace sur le site ». Une vision jeune et algérienne de tout ce qui se passe dans chaque petit coin de la planète, voilà toute la particularité de leur projet. « Nous ne prétendons nullement détenir la vérité, mais nous essayons de laisser tout un chacun s'exprimer librement sur les évènements nationaux et internationaux à condition que l'article soit fondé sur un raisonnement logique et rationnel », a ajouté Raouf.
COMMENT ÇA MARCHE... POURQUOI ÇA MARCHE ?
Des projets qui ne reçoivent pas la moindre aide financière de l'Etat, n'ayant pour budget que la volonté de participer à ce qui fait tourner le monde du XXIe siècle, l'information. Pourtant, ces sites trouvent rapidement leur lectorat, un public assoiffé d'informations à une époque où l'information nous tombe dessus sans qu'on le veuille. Pourquoi ? C'est une simple affaire de proximité. « Le jeune lecteur algérien ne lit pas des blocs entiers de texte, il préfère être informé de l'essentiel sans qu'on lui impose une idéologie à laquelle il ne croit pas » souligne Raouf. Les règles de la rédaction web sont différentes de celle de la presse écrite, nous allons droit à l'information et le texte est très souvent accompagné par une photo ou par une vidéo, un élément d'importance majeure aux yeux d'une génération attirée plus par l'image que par les mots, selon les propos de Samy. Faisant du marketing sans le savoir, ou en étant bien conscients, ces jeunes savent exactement ce qu'ils présentent au public et de quelle manière ils le font. « Bab Edd'art », « Dzaïercom » ou encore « Algerian Vision », des appellations qui laissent comprendre à l'internaute que le contenu le concerne. Encore une fois, le schéma de proximité – l'une des règles fondamentales que nous apprend le manuel du journalisme d'Yves Agnès - s'applique à la lettre. Des connaissances en matière de communication, que ce soit intuitivement ou à travers des études et des lectures, sont essentielles lorsqu'on démarre un site, mais qu'en est-il du financement ? Comment font ces jeunes pour assurer la bonne conception d'un site interactif et son hébergement ? « Il faut d'abord savoir que la plupart des sites algériens sont hébergés à l'étranger », précise Djamel Dib avant d'ajouter que « beaucoup de sites web proposent à qui le souhaite d'héberger son site web en lui offrant un modèle sur lequel il peut se baser pour la création de son site ». Selon Samy Abdelguerfi, « héberger son site à l'étranger revient beaucoup moins cher que de le faire en Algérie, sans parler des avantages quant à la capacité et l'efficacité du site web ». Il souligne : « Si on n'avait pas une équipe complète qui a pu se charger de la conception du site et de son contenu, Viny Culture, tout comme Jam Mag, cela nous aurait coûté une petite fortune. » En effet, la conception d'un site Internet chez une boîte de communication coûtera de 200.000 à 700. 000 dinars. « Beaucoup de jeunes sont intimidés par le côté technique, c'est ce qui les bloque, et ils finissent par se contenter d'un blog ou encore d'abandonner l'idée », dira Djamel.
UN EFFORT RECOMPENSE OU INUTILE ?
Abandonner avant ou après la création du site Internet, c'est une chose qui arrive plus souvent qu'on le croie. « Lancer un site coûte énormément à son propriétaire, il est amené à faire beaucoup de sacrifices durant les premières années que ce soit sur le plan professionnel, personnel ou financier, il n'aura aucune rémunération ni rentrée d'argent pour payer son équipe ; d'où l'envie d'abandon », note un ingénieur, expert en informatique. Cela dit, l'optimisme ou le réalisme de certains les aide à surmonter l'attente. Dans l'esprit de Samy, « un site Internet est comme un bébé, nous ne pouvons pas lui demander de participer aux dépenses avant sa maturité, nous nous contentons de faire de notre mieux pour que sa réussite soit la nôtre ». Pour Raouf, « au début on se contente de voir le contenu du site se développer au fil des jours, ensuite les réactions des gens vis-à-vis du site ou d'un article publié nous apporte une satisfaction qui nous aide à y croire un peu plus chaque jour ».
DE L'AVENTURE « FREELANCE » A L'ESPRIT D'ENTREPRISE
Il est difficile d'attendre des rémunérations lorsqu'on offre un service gratuit. Cela dit, dans le monde des médias et de l'information, cela se fait depuis tant d'années ; la potion magique s'appelle « publicité ». Selon les propos de notre expert, « il est difficile, voire impossible de faire des bénéfices avec seulement le nombre de clics par jour. Cela et d'autant plus compliqué lorsque le site est nouveau et qu'il ne reçoit pas encore beaucoup de visiteurs, le site a donc besoin de publicité pour se faire connaître avant de pouvoir attirer de bons marchés avec les entreprises ». Pour arriver à faire connaître leur site web, ces jeunes gens utilisent un filtre bleu bien connu pour son efficacité. « On compte énormément sur les réseaux sociaux pour faire connaître nos sites », relate Samy qui, par « réseaux sociaux », sous-entend Facebook, « tous les Algériens inscrits sur Facebook sont actifs et consultent leur compte presque tous les jours. Il reste alors le moyen le plus efficace pour faire la promotion d'un site avant même son lancement », dit-il. Faire connaître son site web, développer son contenu en quantité comme en qualité est la meilleure manière d'acquérir des marchés publicitaires. Pour ces jeunes gens, « le travail reste le seul chemin de faire la civilisation ».


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