La salle El Mougar a abrité, dimanche en soirée, deux représentations de danse contemporaine, animées conjointement par le ballet des arts populaires de l'Office national de la culture et de l'information (ONCI) et le ballet palestinien. En ouverture de la soirée, le ballet algérien s'est distingué par un spectacle intitulé « Renaissance ». Celui-ci renvoie à cinq tableaux exécutés d'une main de maître par des jeunes filles et des jeunes garçons au talent avéré. Le premier tableau raconte la misère et les souffrances de la jeunesse, et le second, une connexion pour édifier un ensemble. Plus pratique, le troisième tableau esquisse cet avantage d'être présent ensemble à l'édification, tandis que le quatrième tableau raconte Baba Salem, un personnage magique qu'on croise dans la rue. Il est toujours souriant, ce qui laisse place à l'expression de joie et de danse. Le cinquième et dernier tableau est axé sur l'eau, symbole de la vie sur fond musical « Bahdja » de Dahmane El Harrachi. A la fin du spectacle, les jeunes chorégraphes font « exploser » leur talent avec à la clé un sentiment de fierté et de responsabilité partagé. « Ensemble, on est plus fort et plus efficace. Nous avons des jeunes au talent extraordinaire, il faut seulement les prendre en charge pour pouvoir l'exprimer dans la durée. Nos jeunes sont, en outre, cultivés et instruits », a déclaré Farid Haouch, danseur chorégraphe. Le ballet des arts populaires de l'Office national de la culture et de l'information (ONCI) a été formé par l'école de chorégraphie créé par l'ONCI en 1996 et dirigé par la chorégraphe Sahra Khimda décédée en 2009. Elle a par son savoir-faire et son abnégation réussi à transmettre honorablement ses connaissances aux jeunes à telle enseigne que chaque prestation est couronnée de distinctions et de nombreux prix. Le ballet de l'ONCI ne se contente plus d'accueillir, aujourd'hui, de grands noms de la danse mais il est à l'origine de nombreuses initiatives de formation et de workshop au bénéfice de la jeunesse. En seconde partie de la soirée, Maher Shawamreh, danseur et chorégraphe palestinien, a assuré un spectacle qui en dit long sur le peuple palestinien martyrisé. Il clame l'unicité des rangs. Celui-ci a fondé l'établissement « Orient et dance theater » en mai 2009. Une compagnie qui aspire à inscrire la danse contemporaine dans le registre culturel du pays au même titre que les autres disciplines artistiques. Le fondateur a porté aux programmes des chorégraphies contemporaines ouvertes à l'esprit public.