Photo : Makine F. Le ministre de la Santé rencontrera aujourd'hui les spécialistes de la santé publique. Objectif, trouver des solutions aux questions posées par les professionnels du secteur depuis plusieurs mois. Après avoir recouru aux grèves, les praticiens spécialistes de la santé publique attendent beaucoup de cette réunion, qui leur permettra de débattre de tous les problèmes qu'ils rencontrent dans l'exercice de leur fonction. Contacté, le docteur Yousfi, président du Syndicat national des praticiens spécialistes de la santé publique (SNPSSP), affirme attendre beaucoup de cette rencontre pour sortir de la crise dans laquelle «nous sommes depuis six mois». «Dans l'intérêt du malade, explique-t-il, cette rencontre est capitale». Dans cette optique, il a fait savoir que l'amendement du statut particulier, le régime indemnitaire ainsi que l'application des primes d'intéressement sont autant que questions qui seront débattues lors de cette rencontre de laquelle beaucoup est attendu. Selon M. Yousfi, les praticiens spécialistes de la santé demandent au ministère de tutelle l'organisation rapide des concours de passage aux grades, qui sont, a-t-il précisé, bloqués depuis une année, au grand dam de milliers de spécialistes. Dans le même ordre d'idées, le SG du SNPSSP a fait remarquer que la majorité des médecins spécialistes quittent le secteur public, car estimant leurs droits bafoués. Tout en affirmant ne pas être encouragés à rester travailler dans le secteur public, M. Yousfi affirme ne pas comprendre comment l'on affecte des médecins exercer notamment dans le sud du pays sans que le ministère de tutelle ne prenne des mesures incitatives. Par ailleurs, le SNPSSP demande la suppression du service civil en le remplaçant «par d'autres mesures incitatives fortes». Les praticiens spécialistes de la santé publique se plaignant de l'instabilité qui se déteint sur la qualité des soins prodigués aux malades. A rappeler que cette rencontre intervient après que les spécialistes praticiens ont observé trois mois de grève.
