Fadwa Touqan, issue d'une famille de 10 enfants, a été une enfant non désirée. Née en 1917 dans la ville de Naplouse en Cisjordanie, elle grandit dans une Palestine sous mandat britannique, vit sous l'occupation israélienne et connaît une Palestine autonome. A 13 ans, son père lui interdit la route de l'école. Ce sera la blessure de sa vie qu'elle reportera des années plus tard dans un de ses romans en ces termes sanction : « Tu ne sortiras plus que le jour de ta mort, lorsque nous t'emmènerons au cimetière ». Un de ses frères, poète, l'initie à la poésie. Cela lui permet d'exprimer cette liberté intérieure en écrivant et de dire ce qu'elle n'a pu dire en tant que fille soumise à la loi familiale. Ses premières poésies sont orientées vers le style classique. Les souffrances de son peuple la mèneront vers une poésie plus engagée et nationaliste. Femme de lettres engagée dans le combat palestinien et pour la paix dans cette région, Fadwa Touqan aimera la Palestine, ses paysages, ses lieux, et son histoire jusqu'à les emporter en elle lorsqu'elle rendra son dernier souffle en 2003.