Les premières journées nationales du festival d'El Hawzi, organisé par le bureau communal de l'Union national de la jeunesse algérienne ont lieu à Nedroma. Un vibrant hommage a été rendu au ténor du hawzi, cheikh Mohamed El Ghafour, fils de la ville de Nedroma. Celui-ci, 83 ans aujourd'hui, a appris cette musique chez Driss Rahal. El Hadj Ghaffour, a créé son orchestre en 1954, et a réussi grâce à son talent à entrer dans la cour des grands. D'ailleurs, il a été honoré à plusieurs reprises lors de festivals nationaux. Selon les conférenciers qui ont brossé un tableau sur le parcours de Hadj el Ghaffour qui a cessé de chanter à l'âge de 48 ans. Son talent et ses chants, ont poussé l'université de la Sorbonne en en 2008 à honorer le fils de Nedroma. L'ouverture a été marquée par un spectacle donné par des troupes folkloriques locales qui ont subjugué les spectateurs, alors qu'une conférence sur l'histoire de cette musique a été organisée au cours de laquelle les différentes facettes de cette musique ont été évoquées. En effet « Le mot hawzi désigne des pièces de vers dans la langue en usage dans les milieux populaires puis jetées dans un moule musical qui leur est propre. Le terme idiomatique de hawzi est donné à une production poétique particulière à Tlemcen. » Même s'il est difficile de déterminer la date de l'apparition de ce genre de musique en raison de l'absence de sources et textes établissant ce fait, sauf de dire que Tlemcen et Nedroma ont influé sur le développement du hawzi. Parmi les précurseurs du hawzi, figure Said El Mendassi. Sur le plan linguistique, nous informe t-on, le hawzi, se distingue par l'emploi de la langue populaire prise dans son état d'évolution à l'époque du poète, et que dans le domaine de la forme, ce genre musical reste une poésie strophique qui comprend des refrains et des couplets, tout comme el mouwachah, zajal. Dire par là que le hawzi se distingue par un rare recours à des tons.... Cette manifestation voit la participation de quelque 12 associations issues de différentes régions du pays entre autre Alger, Mascara, Blida, Tlemcen, etc. Un riche programme a été élaboré à cet effet, notamment, un film documentaire qui a retracé le parcours de cheikh El hadj El Ghafour outre des conférences sur la musique Hawzi. Lors de cette manifestation les intervenants montreront une fois encore que le Hawzi reste de nos jours un art toujours debout. De nombreuses soirées musicales animées par de nombreuses associations musicales issues de plusieurs wilayas figurent au menu de ce festival qui sera clôturé ce soir samedi 19 janvier.