Bonne nouvelle pour les admirateurs d'Idir. Le nouvel album de la vedette de la chanson moderne kabyle, au titre évocateur et poétique « Adhrar Innu » (ma montagne) est depuis lundi dernier sur le marché. Ainsi, après une longue absence, le célèbre interprète de Avava Inouva, qui a connu son heure de gloire dans les années soixante-dix et quatre-vingt, signe son retour sur la scène artistique avec une nouvelle œuvre d'une grande sensibilité et richesse musicale et poétique. Composé de onze titres, cet opus est un retour aux sources, au sens propre et figuré du terme. Comme lui seul sait le faire, ce virtuose de la guitare promène son public à travers un artistique plein de douceur. Pour mieux signer ce retour à ses racines, l'artiste a repris d'anciennes chansons populaires auxquelles il a apporté de nouveaux arrangements musicaux, histoire de les rendre plus agréables. C'est dire que les admirateurs de ce monument de la chanson algérienne moderne découvriront, en savourant cette œuvre artistique de haute facture, un chanteur qui maîtrise aussi à la perfection le chaâbi. D'ailleurs le titre « Ivedel Ezman » (les temps ont changé), en est la parfaite illustration. L'album est typiquement algérien. Idir a utilisé des instruments musicaux anciens, avec bien sûr une touche moderne propre à lui. Du chaoui, au chaâbi en passant par le folklore et le moderne, le digne fils des Ath Yenni offre une balade artistique à ses fans, mais aussi pour mettre en valeur toute la richesse et la diversité de la musique algérienne qu'il représente d'ailleurs dignement à l'étranger. Dans le cadre de la promotion de son nouveau CD, Idir a donné deux concerts à guichets fermés à salle la mythique l'Olympia. De son vrai nom Hamid Cheriet, Idir est né en 1949 à Aït Lahcène dans la commune de Ath Yenni. Musicien, auteur-compositeur-interprète, Idir est le premier chanteur algérien à avoir modernisé et surtout universalisé la chanson kabyle.
