Les services de la Gendarmerie nationale de la wilaya de Chlef ont réussi un vrai coup de filet en cette fin de semaine en démantelant un important réseau criminel spécialisé, notamment, dans la falsification de documents administratifs. Le cerveau de cette bande n'est autre que le cousin du baron de la drogue, Ahmed Zenjabil. Les enquêteurs de la section de recherches de Chlef ont ainsi présenté devant le procureur de la République près le tribunal de Boukadir, trois employés de la daïra et l'APC de Ouled Ben Abdelkader et la secrétaire générale de la daïra de Ouled Ben Abdelkader ainsi qu'un détenu, le cousin de Ahmed Zenjabil, pour association de malfaiteurs, faux et usage de faux, complicité et falsification de documents administratifs, abus d'autorité et corruption. Deux des employés ont été placés sous mandat de dépôt alors que la secrétaire générale de la daïra et un autre employé ont été mis sous contrôle judiciaire. La neutralisation de ce réseau fait suite aux investigations sur la provenance d'un permis de conduire falsifié, découvert en possession du cousin de Zenjabil, âgé de 38 ans, incarcéré à l'établissement pénitentiaire de Chlef pour complicité et falsification de documents administratifs. Les gendarmes enquêteurs ont interpellé les mis en cause impliqués dans la falsification du permis de conduire. Ainsi, en vertu de mandats de perquisition, deux micro-ordinateurs ont été saisis et un lot important de documents composé, entre autres, de 16 extraits de naissance dont onze en langue française, 51 fiches familiales dont six en langue française, 14 certificats de résidence, deux extraits de jugement en langue française (tous vierges), un certificat de résidence au nom d'un citoyen, un formulaire de demande de permis de conduire au nom d'un autre citoyen et des extraits de naissance au nom de plusieurs personnes. Ce réseau avait procuré des documents falsifiés au baron de la drogue, Ahmed Zenjabil, décédé il y a quelques mois suite à une intervention chirurgicale dans une clinique privée à Oran, et à ses complices recherchés en contrepartie de grosses sommes d'argent. Le baron Zenjabil, qui faisait l'objet d'un mandat d'arrêt international, circulait sous une fausse identité.
