Pour meubler les chaudes nuits de ce mois de juillet, les jeunes de Tizi-Ouzou ont découvert une nouvelle distraction : le baby-foot. Il n'y a pas un seul quartier, une seule cité où l'on ne rencontre pas une table dédiée à ce jeu. Ainsi des parties interminables se jouent jusqu'à une heure tardive de la nuit un peu partout dans la capitale du Djurdjura. Coupe du monde oblige, le baby-foot ou le foot de table ou en Anglais le foosball, connaît un regain d'intérêt. Les équipes tantôt avec un compétiteur de chaque côté tantôt avec deux s'adonnent à de véritables parties acharnées et intenses où les joueurs en bois ou en plastique fixés à une barre sont très sollicités par des coups secs. La petite boule blanche circule d'un coin à un autre sur le tapis à une vitesse vertigineuse. C'est à celui qui la fera rentrer dans la cage de l'adversaire munie d'un gardien, trois défenseurs et ils sont quatre milieux et trois attaquants, ils qui portent les noms de Villa, Klose, Forlan ou encore Robben ou Ghazal. Si en football il existe le coup du sombrero, au baby-foot, il y a la virgule. C'est ainsi que l'on joue sans que l'on se rende compte temps passé. Car il faut dire que la table devient comme une véritable arène entourée de spectateurs qui suivent aussi avec passion les parties. Des spectateurs qui deviennent ensuite joueurs dès lors qu'une partie est terminée et où les vaincus sont priés de quitter les barres pour laisser place à un autre adversaire. C'est ainsi tous les soirs. Il faut dire aussi que l'engouement suscité par le football de table trouve aussi son explication dans le tarfi du jeu. En effet les joueurs ne dépense que 5 DA par partie de cinq boules. Ainsi avec quatre joueurs soit 20 DA on peut se distraire parfois jusqu'à une heure de temps. «C'est plus intéressant que de faire de la play-station dans une salle chaude en face d'un écran à triturer des manettes. Là c'est le plein air et ce n'est pas virtuel. Vous -avez d'autres sensations que devant une machine », explique un jeune.
