Quelque 650.000 soldats et policiers irakiens étaient appelés, hier, à élire leurs 378 représentants dans 12 des 18 assemblées provinciales que compte le pays. Le reste des électeurs, environ 15,5 millions de personnes, doit voter samedi prochain.La campagne électorale pour ce scrutin, le premier depuis le départ des troupes américaines en décembre 2011, a été marquée par une recrudescence des violences. Ces dernières semaines, douze candidats ont été assassinés et, avec 271 personnes tuées . Ces deux derniers jours, plus d'une dizaine de personnes, dont deux policiers et un soldat, ont été tuées dans des violences. Face à l'instabilité, le gouvernement irakien a décidé de reporter les élections à Ninive (nord) et Anbar (ouest), deux provinces à majorité sunnite. Les trois provinces de la région autonome du Kurdistan et celle de Kirkouk (nord) ne votent pas non plus. Dans le système fédéral irakien, les assemblées provinciales sont déterminantes, puisqu'elles désignent le gouverneur, chargé de mener à bien les projets de reconstruction et de gérer les finances et l'administration de sa province.
