Le président du Mouvement populaire algérien (MPA), Amara Benyounes, a annoncé, samedi à Bouhnifia (Mascara), la possibilité du report du congrès extraordinaire de son parti afin de se consacrer à la révision de la Constitution. Lors d'une conférence régionale ayant réuni les élus de son parti des wilayas de l'ouest et du sud-ouest du pays, M. Benyounes a indiqué que la commission chargée de la préparation du congrès extraordinaire du mouvement « étudie la possibilité du report de ce rendez-vous pour permettre aux militants de se consacrer à la révision de la Constitution ». Le président du MPA a également rappelé que lors de la rencontre avec le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, son parti a fait part de ses propositions concernant la révision de la constitution. « Celles-ci portent sur le maintien du système républicain et démocratique de L'Etat, une préférence pour le régime semi-présidentiel plus adapté à la nature de l'Etat algérien, le maintien du Conseil de la nation et le respect et la défense des libertés individuelles et collectives », a expliqué M. Benyounes. Il a ajouté que son parti s'exprimera définitivement sur le sujet lorsqu'il recevra une copie du projet de la révision de la Constitution que doit élaborer la commission chargée de cette mission. Par ailleurs, M. Benyounes a estimé que le débat sur un 4e mandat du Président de la république « est sans fondement », dans la mesure où la décision de briguer ou non un 4ème mandat « revient au Président Bouteflika lui-même conformément aux dispositions de la Constitution », a-t-il souligné en rappelant le soutien du MPA à un 4e mandat au cas où le Président ferait ce choix. Evoquant le printemps amazigh, dont le 33e anniversaire a été célébré, hier, M. Benyounes a indiqué que « de nombreuses revendications des militants de la cause amazighe ont été satisfaites comme la constitutionnalisation de Tamazight et son enseignement », ajoutant que la lutte pacifique se poursuit dans ce domaine. Le président du MPA a, d'autre part, exprimé le soutien de son parti au droit des jeunes à manifester pacifi quement pour revendiquer un emploi, dénonçant « les tentatives de certains milieux politiques d'exploiter ces jeunes et leurs revendications légitimes à des fins inavouées et à des surenchères politiques".
