Le CRB Aïn Fekroun vient de réaliser une accession historique en Ligue 1 terminant champion de Ligue 2. Grâce au travail d'une équipe dirigeante compétente et surtout à l'apport indéniable de l'entraîneur Nabil Neghiz, le CRBAF aura réussi donc à faire sortir de l'anonymat cette petite localité de Oum El Bouaghi. Neghiz revient sur cette accession. Quel sentiment vous anime à l'issue de cette montée historique ? Comme vous le dites, le club de Aïn Fekroun a réalisé un exploit historique. Et franchement, je ne m'y attendais pas. Et si vous posez la question aux supporters, ils vous diront la même chose. Nous avons entamé la saison avec l'ambition de jouer le maintien. Considéré comme un novice, le CRBAF ne pouvait placer la barre haut. Le maintien aurait été une bonne performance. Les choses ont évolué très rapidement, l'appétit vient en mangeant. Au fil des journées, nous commencions à y croire. Et nous voilà un invité surprise de la plus haute marche de la pyramide du football national. A l'occasion, je félicite le MOB et le RCA pour leur accession. Quel est le secret de cette réussite ? Il est clair que la direction du club y est pour beaucoup. Elle a su préserver la stabilité au niveau du staff technique et de l'effectif. Cela nous a grandement aidés à mettre en place un groupe homogène, solidaire et surtout conquérant. S'y ajoutent les moyens mis à la disposition de l'équipe pour lui permettre de travailler dans la sérénité. Il faudra aussi rendre hommage aux supporters dont l'apport était considérable, parfois salutaire. Durant les dernières journées de la phase aller, votre équipe avait enchaîné des mauvais résultats. N'avez-vous pas douté à cet instant-là ? Pas du tout ! Car, notre objectif était le maintien. Malgré le passage à vide dont vous parlez, je savais que mon équipe avait le potentiel pour assurer sa survie. Considérant ces paramètres, j'ai continué à travailler loin de pression. J'étais bien dans mes prévisions. Les exigences de la Ligue 1 vous obligent à revoir des choses pour y faire bonne figure. Que faut-il faire selon vous ? Effectivement, en Ligue 1 nous aurons affaire à de gros bras du football national. Cela va être différent par apport à la Ligue 2. C'est pourquoi il faudra établir une feuille de route de préparation sur tous les plans. L'effectif a besoin d'être renforcé de joueurs chevronnés, l'expérience étant un facteur déterminant. Les moyens de travail doivent être à la hauteur. Sans oublier que le club a besoin d'être renforcé par des dirigeants compétents en mesure d'aider la présente équipe à faire face aux spécificités managériales d'un club de Ligue 1. Ne pensez-vous pas qu'il est impératif de régler le problème du stade pour pouvoir recevoir dans votre ville ? Notre président et toute l'équipe dirigeante ont fait l'essentiel pour régler le problème. Le wali et les autorités concernées ont été saisis pour trouver une solution. Mais je ne crois pas que le CRBAF recevra la saison prochaine chez lui. Nous serons obligés de jouer le prochain exercice à l'Opow Debih-Cherif de Aïn M'lila. Qu'en est-il de votre avenir ? Je n'y réfléchis pas pour le moment. Je dois d'abord me rendre ce dimanche (ndlr, hier) en Italie (Ascoli) pour un stage de perfectionnement de 10 jours. A mon retour, je prendrai quelques jours de repos. Ce n'est qu'après que je dois rencontere les dirigeants pour en discuter. Je vais leur exposer ma vision des choses et mes conditions pour présenter une bonne équipe la saison prochaine. A partir de là, mon avenir avec le CRBAF sera déterminé.
