L'activité du gouvernement n'a pas connu le net ralentissement observé dans les autres secteurs de la vie sociale ou économique en période estivale. On n'a presque pas remarqué l'absence des ministres qui ont dû se contenter de courtes périodes de repos. Il en est ainsi du ministre des Transports qui a pris part d'une manière active à l'université d'été de son parti et s'est rendu juste après sur l'un des chantiers les plus importants de la capitale. Il est vrai que le Ramadhan en premier lieu requiert la présence active de beaucoup d'entre eux. Certes, le Sport, les Moudjahidine ou l'Habitat et l'Urbanisme ne sont pas sous les feux de la rampe. S'assurer par contre de la disponibilité des produits de large consommation soumis à de fortes tensions et réguler le marché s'apparente à une gestion d'urgence. Elle explique l'activité du ministre du Commerce. L'été ne peut être aussi une longue saison tranquille pour ceux qui ont la charge d'accueillir la forte communauté émigrée qui passe ses vacances au pays. M. Benattallah était tantôt au port et tantôt à l'aéroport pour superviser les dispositifs d'accueil. A l'horizon se profile aussi la rentrée universitaire qui a motivé la sortie du ministre de l'Enseignement supérieur. Les flots d'étudiants, les contraintes qu'il faut lever en matière d'hébergement et de restauration dispensent les responsables de vacances. Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, M. Djamel Ould Abbès, a présidé jeudi à l'Institut Pasteur d'Alger le lancement d'une opération de distribution de consommables et d'accessoires médicaux au profit des CHU et hôpitaux. L'action du gouvernement se déploie aussi à travers un travail nécessaire de coordination. La gestion de certains dossiers relève en effet de plusieurs départements. L'exemple en a été fourni hier par M. Ghoulamallah et Ould Abbès qui ont prodigué des conseils pour les malades chroniques tentés par le jeûne au risque de mettre à mal leur santé. De son côté, le ministre des Travaux publics maintient le même rythme en suivant de près l'avancée des projets de son secteur. Il faut lire dans une telle présence active des ministres de la République un souci de suivre les différents dossiers qui concernent l'économie nationale ou les attentes de la population. Certes, l'intérim est assuré dans tous les départements où l'on s'affaire dans la discrétion à préparer les dossiers de la rentrée. En donnant l'exemple par ce travail de terrain, les membres du gouvernement sont dans la posture de celui qui fait ce qu'il dit. Quand l'exemple vient d'en haut, c'est sans conteste un bon signe.
