Ramy Ayach est l'un des chanteurs libanais les plus connus sur la scène musicale arabe et les plus adulés de sa génération. Il vient de se produire sous le chapiteau de l'hôtel Hilton à Alger, à l'initiative de Well Sound Ramadan. Ramy Ayach affiche « sa grande satisfaction de découvrir un aussi vaste pays », selon ses déclarations lors d'une conférence de presse donnée le même jour de son concert. Mieux encore, il s'est montré, avec les membres de son groupe, « épaté par la beauté de la ville algérienne, par les paysages féeriques et la générosité des Algériens ». Pour en revenir à la soirée animée par Ramy Ayach, le public a vécu avec une intensité exceptionnelle les sons, les rythmes et les couleurs libanaises, ponctués par d'interminables applaudissements. Selon plusieurs spectateurs, ce genre de manifestation constitue « une ambiance de fête, la fête de la culture algérienne, arabe et étrangère qui imbibe de ses couleurs et parfums la capitale ». Les artistes algériens qui participent à l'événement, tels Zaho, Djmaoui Africa, Baaziz, Hamidou, Djafar Aït Menguellet, Raïna Raï, Hasna El Becharia, Abdelkader Secteur, Algerino, Imarhan N'Tinezraf, ont également souligné l'importance de cette manifestation qui marque à sa manière la cohésion de l'Algérie dans ses différentes cultures. Annoncé plusieurs jours à l'avance, ce spectacle, qui a précédé celui animé par Djamel Laaroussi, a drainé du monde venu de partout. Des fans venus de Boumerdès, de Bouira et même de Béjaia se sont déplacés pour l'artiste qui a su à sa manière répondre aux attentes des jeunes qu'il a gratifiés d'une dizaine de ses tubes, égrenés pendant près d'une heure de temps. Dans une tenue à la fois cool, classique et jeune, il gratifie le public d'un « Salam » ponctué d'un sourire large, à la limite de l'hilarité qui le caractérise, avant d'entamer les chansons de son répertoire. « Albi Maal », « Dhemmini », « Habibi », « Khaleek », « Sawa », « Ya omri la » sont, entre autres, quelques chansons qui ont fait vibrer les adeptes de la chanson orientale sentimentale, déclinées avec une musique toute faite de rythmes joués par un orchestre dont la composante est de différentes nationalités. Visiblement heureux de se retrouver devant une assistance qu'il découvre, le chanteur, doté d'un sens inné de l'animation, a fait exploser la scène. A une question de savoir pourquoi il a « tardé » à se produire en Algérie, il répond : « On ne vient pas comme cela animer un concert, sans invitation. Aujourd'hui, c'est le cas ». Le concert s'est achevé sur des moments de bonheur inoubliables. Sa réussite, fruit d'un service d'ordre impeccable, démontre que la ville d'Alger est capable d'organiser et d'abriter des événements de cette envergure.
