Les membres du comité central (CC) du FLN comptent participer massivement à la prochaine session ordinaire, prévue le 16 novembre prochain à Alger. Cette session sera consacrée à la validation de la liste des nouveaux membres du bureau politique (BP), qui sera proposée par le secrétaire général du parti, Amar Saïdani. Les membres du CC rejettent ainsi l'appel au boycott lancé par l'ancien coordinateur du parti, Abderahmane Belayat. « Nous allons participer à cette session car nous respectons la légitimité et la légalité », nous a déclaré, hier, un membre du CC. « Ce sont nous, membres du CC, qui avons élu, à la majorité absolue, Amar Saïdani à la tête du parti. Il est tout à fait logique de répondre à sa convocation pour prendre part à cette session et nous allons tout faire pour qu'elle se déroule dans les meilleures conditions et sans exclure personne », a affirmé un autre membre. A propos de l'appel de Belayat à boycotter cette session, les membres du CC affirment qu'il « n'a aucune chance d'aboutir car M. Belayat ne peut, en aucun cas, rassembler plus de 15 personnes autour de sa proposition ». Selon eux, l'ex-coordinateur ne représente plus rien au sein du parti. « Il est militant et membre du CC. Il est libre d'adopter la position qui lui semble bon mais il ne peut pas imposer son avis aux autres », estiment-ils. La nouvelle composition du bureau politique est restée, à ce jour, un secret bien gardé par le secrétaire général, puisqu'aucun nom n'a encore filtré sur les personnes appelées à faire partie de la plus importante instance du parti. « Le plus important pour nous est que les futurs membres du BP soient des militants intègres et qui font le consensus autour d'eux », a tranché un membre du CC. « Nous ne voulons pas d'un BP formé de clans. La meilleure manière d'en finir avec cette situation qui divise les militants est d'opter pour de nouvelles figures qui bénéficient d'un consensus général au sein du parti », renchérit un autre. Abderrahmane Belayat n'a jamais cessé de rejeter l'élection de Amar Saïdani à la tête du parti, estimant que « cette session est illégale ». Il appuie ses déclarations sur l'interdiction de la tenue du CC par une décision du Conseil d'Etat, prise en sa faveur à la veille de la session extraordinaire du parti, organisée le 31 août dernier. M. Belayat et son groupe, constitué d'anciens ministres et de quelques membres influents du CC, ont même intenté une action en justice pour invalider cette session.
