Des ateliers d'animation et une campagne de sensibilisation sur le thème de la nature, de la connaissance des mondes animal et végétal et de la notion du développement durable ont été organisés. Selon Kawthar Madoui, chargée de l'éducation environnementale au Jardin d'essai du Hamma, « un atelier de jardinage a été également organisé en faveur des petits ainsi que des adultes ». « Les enfants apprendront différentes techniques pour planter et entretenir un jardin à l'aide d'outils spécialisés », a-t-elle expliqué. C'est dire que l'atelier de jardinage est une véritable école de vie. Râteaux à la main, chaussés de bottes, les enfants apprennent à observer la nature, à connaître les saisons et leur impact sur la nature. Le but étant d'aimer le jardinage et de permettre aux petits apprentis de s'épanouir, tout en mettant leurs sens en éveil et en leur inculquant le sens des responsabilités envers la nature. Les enfants ont également procédé à la réalisation d'un mini-jardin aquatique pour s'initier aux vertus et à l'importance de la faune et de la flore dans l'équilibre de l'écosystème. Selon Mme Madoui, les enfants adhérents de l'Ecole d'éducation à l'environnement ont peu de connaissances sur l'aquariophilie, une activité qui vise à reproduire à l'échelle très réduite d'un aquarium, un équilibre stable et le plus proche possible d'un écosystème naturel. Au cours de cet atelier, l'enfant apprendra à installer son propre aquarium, le concevoir et faire vivre les poissons. Des ateliers éducatifs et ludiques ont été proposés aux enfants tout au long de la journée d'hier suivie d'une projection d'un film documentaire sur les « zones humides et l'agriculture ». Une exposition de dessins suivie par un quiz et spectacle relatifs aux thèmes de l'environnement était également au menu. Pour rappel, 2014 est l'année internationale de l'agriculture familiale. C'est la raison pour laquelle la convention de Ramsar a choisi les zones humides et l'agriculture comme thème de la Journée mondiale des zones humides. Inscrit sous le slogan « Zones humides et agriculture, cultivons le partenariat », cet évènement tend à mettre l'accent sur l'importance du travail commun pour un meilleur résultat. Ainsi, l'Algérie est riche en zones humides qui jouent un rôle important dans les processus vitaux, entretenant des cycles hydrologiques et accueillant poisons et oiseaux migrateurs. Pourtant, de nombreuses menaces pèsent sur elles. Tout comme les forêts tropicales, les zones humides sont détruites à un rythme effréné. Privées parfois de leur eau par des pompages excessifs ou par la construction irréfléchie de barrages, elles sont parfois complètement drainées au profit de l'agriculture. Richesse de l'écosystème En Algérie, il existe environ trente espèces de poissons d'eau douce et 784 espèces végétales aquatiques connues. Actuellement, on constate une réelle volonté de renverser cette tendance, et l'Algérie, en tant que partie contractante de la convention de Ramsar sur les zones humides, se préoccupe de la sauvegarde et de la gestion rationnelle de ces milieux et cherche à connaître leurs aspects socio-économiques. A titre indicatif, la Direction générale des forêts a classé 42 sites sur la liste de la convention de Ramsar des zones humides d'importance internationale, avec une superficie de plus de près de 3 millions d'hectares, soit 50% de la superficie totale estimée des zones humides en Algérie. Le dernier recensement effectué en 2013 a fait ressortir environ 1.700 zones humides. 50 sites sont classés Ramsar, 10 sites prioritaires sont retenus par le ministère de l'Aménagement du territoire, de l'Environnement, pour être dotés d'un plan assurant leur gestion rationnelle et durable. Aujourd'hui, avec les nouvelles connaissances, le nombre de zones humides dépasse le millier si l'on inclut oueds, grottes, oasis, daya et zones côtières.