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Une commémoration très discrète
19e anniversaire de la mort de rachid mimouni
Publié dans Horizons le 14 - 02 - 2014

L'anniversaire de la mort de l'auteur de « Le printemps n'en sera que plus beau » (1978), son premier roman où se mêlent l'amour et la guerre, et enfant de Boudouaou, Rachid Mimouni, s'est passé presque dans le silence. Comme chaque année, la wilaya de Boumerdes lui a rendu hommage, mercredi dernier, à titre posthume.La maison de la culture de Boumerdes, qui porte le nom du défunt écrivain, Rachid Mimouni, n'a pas drainé grand monde comme l'on s'y attendait. En effet, le colloque national qui devait accueillir des écrivains et romanciers de renom ainsi qu'un public nombreux est passé quasiment inaperçu. L'université, avec toutes ses facultés et ses milliers d'étudiants, se trouve pourtant à quelques encablures. La défection des invités comme Abdelhamid Bouraoui, Brahim Saadi et autres a fait que cet évènement s'est déroulé dans la discrétion la plus totale. Le grand romancier Rachid Boudjedra, un ami d'enfance très proche dit-on de Rachid Mimouni, et Nadjib Hamani ainsi que quelques étudiants étaient présents à cette rencontre. Mais le peu d'intérêt qu'a revêtu cette commémoration n'a pas minimisé de la valeur de l'écrivain qui était plus connu à l'étranger, en France notamment, qu'en Algérie. Rachid Boudjedra en témoigne : « Rachid Mimouni est un romancier qui a une grande capacité d'écriture et un sens poétique accentué. Ses sujets traitent de la dure réalité que vivaient les Algériens comme il le dit dans « Tombeza », une histoire révolutionnaire qui raconte la réalité amère et difficile de la société algérienne, celle de l'homme et de la femme. C'est une histoire objective sans fard et dénuée d'amour ». Il dépeignait le tableau d'une Algérie en agonie et une jeunesse prisonnière des doctrines révolues. Il dit avoir connu de près Mimouni. « On se rencontrait deux fois par semaine dans un restaurant à Alger et on discutait du nouveau roman, de la création ». Derrière cette grande posture du romancier, se cachait un homme « sensible et fragile, il portait les préoccupations des gens et ses soucis. Il était d'une fragilité spéciale. Il avait l'esprit de l'écrivain créateur », témoigne Boudjedra, ajoutant que Mimouni « était d'une grande sensibilité et était connu mondialement car ses œuvres ont été traduites en plusieurs langues ». Il se demande pourquoi on ne parle de lui qu'une fois par an. Il avait la fibre poétique, dit-il encore, comme tous les grands écrivains, intellectuels et artistes tels que Kateb Yacine, Mohamed Khedda, Issiakhem précisant que « le roman qui n'apporte pas de texte poétique n'est pas un roman ». Pour lui, il n'y a pas de différence entre la poésie et le roman. Boudjedra dit aimer cette rébellion en l'auteur de « La malédiction », « L'honneur de la tribu », « La ceinture de l'ogresse », « Le fleuve détourné »... Selon lui, le peuple algérien n'a pas mûri culturellement. Car 50 ans d'indépendance dans la vie d'une nation, « c'est rien du tout ». « Le roman avance lentement dans le Maghreb mais le roman algérien est présent en force en France », fait remarquer Boudjedra. A propos de l'école algérienne, il dira qu'« elle est responsable de toutes les crises culturelle, économique... ». On n'enseigne pas la méthodologie scientifique, au lieu de bourrer le crâne de l'élève de religion, il faut lui apprendre la science, selon lui.
Mimouni avait un message
Quelle similitude y a-t-il entre Boudjedra et Mimouni ? Le but de l'écriture de l'un et de l'autre n'est pas le même. Boudjedra dit « défendre la qualité, écrire pour l'élite ». « Nous n'avons pas le même style. Mimouni est une école qui recherchait le lectorat, il avait un message. Moi, c'est le contraire. Mon lecteur c'est le lecteur assidu qui demande la complexité parce que le monde est complexe, l'être humain aussi, on n'est pas isolé du monde ». Le style de Mimouni ressemble à celui de l'auteur de « Nedjma », Kateb Yacine. Nedjib Hamani dit que son ami était modeste et avait beaucoup de volonté, ce qui lui a permis de réaliser ses rêves. « Des universités parlaient de Mimouni quand il était inconnu en Algérie dans les années 70. En 1968, il était le seul étudiant à Boumerdes, il se levait à 5 h du matin pour aller à l'université ». Rachid Mimouni est lauréat de plusieurs prix littéraires : le Prix de l'amitié franco-arabe 1990, le Prix de la critique littéraire 1990, le Prix de la liberté littéraire 1994 et d'autres encore.


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