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L'homme universel
Centenaire d'Octavio Paz, prix Nobel de littérature
Publié dans Horizons le 31 - 03 - 2014

« La dimension de Paz fut celle d'un homme universel », selon la romancière mexicaine Elena Poniatowska, prix Cervantès 2013. « Il fut un pont entre les cultures, qui nous a unis au Japon, à la France, à l'Angleterre », a-t-elle dit. Décédé en 1998, Paz fut aussi un important personnage public dont les positions politiques contre le totalitarisme lui ont valu un certain rejet dans la gauche latino-américaine, malgré son combat passé en faveur des républicains lors de la guerre civile espagnole. Pour l'écrivain mexicain Álvaro Enrigue, affirmer que Paz était un écrivain de droite « est injuste », le produit de la « radicalité » de gauche latino-américaine des années 1970, époque à laquelle Paz prit ses distances avec la révolution cubaine. Il rappelle que Paz avait renoncé à son poste d'ambassadeur en Inde pour protester contre la tuerie d'étudiants intervenue au Mexique en 1968 à la veille des Jeux olympiques. « Je suis un libéral. Je suis né dans le libéralisme, je suis fils de libéraux et mes premières lectures ont été les encyclopédistes français », aurait dit Paz, selon ce qu'a relaté l'historien mexicain Enrique Krauze, lors de l'une des conférences consacrés ces derniers jours à la célébration de Paz au Collège du Mexique, en présence de plusieurs intellectuels étrangers. A cette occasion, l'historien britannique Hugh Thomas, qui connut Paz en 1988, a estimé que l'écrivain « fut un participant actif au drame des temps présents, avertissant clairement que, pour lui, c'était le socialisme démocratique - et non pas totalitaire - qui est peut-être la seule sortie rationnelle de la crise de l'Occident ».
« Le » livre sur le Mexique
Paz est né le 31 mars 1914 à Mexico, en pleine révolution, mais commença ses études aux Etats-Unis où se père était le représentant du leader révolutionnaire Emiliano Zapata. Dès ses études de droit, Paz commença a écrire, sous l'influence d'un grand-père qui possédait une immense bibliothèque. Entré en 1945 dans le corps diplomatique, Paz fut envoyé à Paris, où il se lia d'amitié avec André Breton et les surréalistes. C'est là qu'il écrivit « Le labyrinthe de la solitude » (1950), un essai essentiel sur l'identité mexicaine. « Ce fut un livre de référence parce que la première chose que firent ensuite les étrangers et les intellectuels, pour connaître le Mexique, était de le lire », selon Elena Poniatowska. Pour Enrigue, la lecture de cet essai marque au moins autant par la beauté extraordinaire de la plume de Paz, que par son contenu. « Chez Octavio Paz, le véhicule des idées n'est pas le langage, mais la beauté de la langue ». Celle-ci s'exprimera dans une vaste œuvre poétique, marquée par des références au patrimoine littéraire mondial, notamment la poésie japonaise dont il a traduit plusieurs chefs-d'œuvre. Parmi l'un de ses recueils les plus marquants figure « Liberté sur parole » (1958). Il obtient le Prix Cervantès, le plus prestigieux prix littéraire du monde hispanophone en 1981, et le prix Nobel de Littérature en 1990. Le Mexique a marqué son hommage à Octavio, lundi, par un portrait croisé d'une vingtaine de personnalités qui l'ont connu. Sont également prévus cette année un cycle de conférences, de concerts et d'expositions consacrés à l'écrivain.


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