Pas moins de 530 agents et 17 camions et 3 engins élévateurs ont été mobilisés pour « venir à bout » des immondices massées sur les talus et au bas des habitations, à la Casbah. Les citoyens bien que responsables en partie de cette situation, ont exprimé leur satisfaction et leur soulagement de voir enfin leur environnement débarrassé de ces tonnes d'ordures qui se sont amoncelées. Cette initiative intervient au moment où la capitale connait une dégradation sans précédent du cadre de vie. Les appels incessants au respect des heures de sortie des ordures, l'emplacement çà et là de grands bacs n'ont pas suffi à redorer le blason d'Alger la blanche. La situation est encore plus inquiétante dans des communes où de nouveaux lotissements d'habitations sont apparus et où personne ne semble capable de freiner l'extension de l'habitat précaire. La situation vécue par les habitants de Oued Ouchaih (commune de Magharia ex-Leveilley) est déplorable. Le talus surplombant la route menant vers ce quartier est parsemé de toutes sortes d'immondices solides. Outre les ordures ménagères, des objets hétéroclites y sont également jetées. Le vide-grenier n'étant plus la priorité des APC, comme autrefois, son absence n'a fait que favoriser les rejets en pleine nature. Çà et là, des égouts éventrés laissent échapper et couler une eau nauséabonde. Les citoyens de ce quartier qui « n'a pas eu son lot de développement » comme ils tiennent à le déplorer, réclament une meilleure prise en charge de leur cadre de vie. Au quartier Doum, Extranet est sollicitée Créée pour suppléer l'entreprise Netcom dans la gestion des ordures ménagères au niveau des communes non couvertes par cette dernière, l'EPIC Extranet est chargée de la collecte et du transport des immondices des 29 communes qui lui sont réservées. Or, plusieurs quartiers de certaines communes se retrouvent dans une situation déplorable et une désolation extrême faute d'un passage régulier. Les citoyens ne savent plus à quel saint se vouer. Soulagés de la création d'une institution étatique, donc respectueuse de ses engagements, voilà que cette euphorie est de courte durée. Les immondices s'amoncellent et le cadre de vie se détériore de jour en jour. La situation est même préoccupante dans certaines rues où les ordures ont pris le dessus. C'est le cas du quartier Doum (Bordj El Kiffan). Dans ce lotissement, la protection de l'environnement est reléguée aux calendes grecques et semble être boudée par des habitants de moins en moins soucieux de la propreté de leur quartier. Faute de l'existence d'une benne ou de bacs pour jeter leurs ordures ménagères, les habitants de ce lotissement ont choisi un espace se trouvant à l'entrée principale du quartier, à 5 mètres seulement de l'entrée principale du lycée Omar El Mokhtar et à proximité d'une cité. Les ordures y sont déposées toute la journée. Des camions des commerçants informels viennent déverser les résidus de leurs activités. La situation a connu son paroxysme après le sacrifice de l'Aïd. Des peaux de moutons, des boyaux sont venues renforcer l'odeur pestilentielle. Il a fallu quatre jours, soit dans la soirée de jeudi dernier, pour que des camions viennent débarrasser l'espace de ces détritus. Dans la journée du vendredi, la situation a failli dégénérer lorsqu'un habitant a voulu déposer son sac-poubelle. Les habitants de la cité mitoyenne refusent de continuer à sentir les odeurs fétides et infectes dégagés par les ordures déposés sous leurs fenêtres. Des guetteurs sont même déployés. Cette déplorable situation à laissé les habitants du quartier Doum perplexes. Des appels sont lancés aux responsables locaux afin d'instruire l'Extranet de venir collecter, au quotidien, les ordures ménagères. Il y va de la santé et du bien-être des citoyens.
