« Il n'y a aucune raison à avoir honte de soutenir le président de la République et de saluer tout ce qu'il a fait pour le monde du travail et surtout pour la stabilité du pays. » C'est en ces termes que Sidi-Saïd s'est adressé à ceux qui critiquent la Centrale syndicale pour ses positions en faveur d'Abdelaziz Bouteflika. « Il faut mettre un terme à cette histoire. L'UGTA ne veut pas être ignorante et ingrate et notre soutien au président de la République est indéfectible. Nous sommes avec lui et nous le resterons », a-t-il martelé dans son discours prononcé à la clôture du 12e congrès national de la Centrale syndicale. Il va sans dire que pour Sidi-Saïd, il s'agit là de « gratitude » envers celui qui a apporté la paix et la stabilité au pays et non pas de flagornerie. A ceux qui considèrent le syndicat comme une organisation « qui roule pour le pouvoir », son SG a rétorqué sans ambages : « L'UGTA est l'organisation du pouvoir, oui nous le sommes. » Et de réitérer, encore une fois, que « l'UGTA est née du sang des martyrs ». Pour Sidi-Saïd, tout le monde doit savoir qu'au sein de la Centrale syndicale, « nous n'avons pas de complexe d'infériorité mais plutôt de supériorité ». D'ailleurs, il a jugé incompréhensible que la position de l'UGTA suscite autant de critiques. « Lorsque le syndicat américain a avancé qu'il aller soutenir la candidature d'Obama en mars 2008 lors d'un conseil d'administration du Bureau international du travail, tout le monde l'a applaudi et a trouvé la procédure normale, mais quand l'UGTA déclare qu'elle est avec le président de la République, elle est critiquée ». Sidi-Saïd s'en est pris également aux organisations internationales, à l'instar de Confédération internationale des cadres, pour qui qu'il n'y a pas de liberté d'expression « et encore moins de liberté syndicale en Algérie ». Il fera observer que l'Algérie, juste après son indépendance, a ratifié 8 conventions, les plus fondamentales, du BIT, comme elle a connu au lendemain de la guerre de Libération, la création de son premier parti d'opposition, le FFS en l'occurrence. Dans le même ordre d'idées, Sidi-Saïd a souligné que l'UGTA est la première organisation en termes d'adhérents aux niveaux africain et arabe et même par rapport à certains pays européens. Il dira que l'UGTA, forte de ses 2,2 millions d'adhérents, est prête à se retirer de n'importe quelle organisation internationale quand il s'agit de la préservation de la République algérienne. Il a dénoncé au passage les ONG payées « pour perturber le pays ». Et d'ajouter : « L'UGTA ne tombera pas dans ce piège. Elle est républicaine et restera aux côtés des travailleurs. »