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La mère des Touareg entre mythe et réalité
« Tin Hinan, ma reine » d'Amèle el-Mahdi
Publié dans Horizons le 12 - 01 - 2015


A l'opposé de la Kahéna, de Fatma n'Soumer et de bien d'autres héroïnes bien de chez nous, dont l'histoire, officielle ou non, tresse les lauriers en dépeignant, à tort ou à raison, les hauts faits d'armes, l'énigmatique reine des Touareg, Tin Hinan, elle, n'en finit pas de voiler son mystère, mettant dos à dos tous ceux partis à sa vaine découverte. Etait-elle musulmane comme rapporté par des historiens arabes, Ibn Khaldoun en tête, dans son gigantesque œuvre Histoire des Berbères et des dynasties musulmanes ? juive ? chrétienne ? Qu'en est-il réellement de sa « beauté légendaire » chantée par le Père espion Charles de Foucauld, tandis que d'autres lui prêtaient l'adjectif peu élégant de la « boîteuse » ? Que sait-on de son mausolée d'Abalessa, à plus de 200 km de Tamanrasset, sujet qui divise, à ce jour, la communauté scientifique, incapable de trancher sur la nature sépulcrale ou militaire du lieu ? En un mot comme en cent, cette femme légendaire, à qui on prête la maternité des Touareg, a-t-elle vraiment existé ? Voilà une question obsédante qui continue de tarauder les esprits. Et celui d'Amèle el-Mahdi, une romancière atypique à bien des égards, ayant fait du Sahara sinon le fondement de sa littérature, qui a présenté, samedi dernier, à la librairie le Tiers Monde à Alger, son nouveau roman, « Tin Hinan, ma reine ». Si dans la société touareg le nom de sa majesté a quelque chose de tabou, à tel point d'ailleurs qu'aucune de leur fille ne porte le célèbre nom, pour l'auteure, qui vit intra muros, au cœur de capitale de l'Ahaggar, Tamanrasset, le sujet, bien au contraire, devrait revendiquer son droit à la vérité et la lumière. « Mythe ou réalité, l'histoire de Tin Hinan mérite d'être connue non seulement des chercheurs et scientifiques, mais aussi du grand public » préconise-t-elle dans la préface du livre. Mais n'étant « ni archéologue ni historienne », elle ne nourrit aucune ambition à résoudre le problème, non sans faire de ce troisième roman, après « La Belle et le Poète » et « Yamsel, l'Enfant du Désert » « une humble tentative de faire parler de nouveau Tin Hinan afin, insiste-elle, de lui attribuer la place qui lui est due parmi les grandes reines et héroïnes qui ont marqué l'histoire de l'Algérie ». Soulever la chape lourde de l'histoire sur un personnage ou un phénomène historique n'est pas, initialement, l'apanage des femmes et des hommes de lettres qui, loin de la rigueur scientifique propre à cet exercice intellectuel, prennent l'abstrait, dont le mythe, comme unique voie dans la voie de l'éclaircie littéraire. Pour s'y faire, elle invite au décor saharien qui a prévalu tout au long de la pérégrination mythique de la reine berbère, et confie le premier rôle à la servante Takamat (à qui certaines thèses attribuent l'origine des Touareg) avec pour mission de rendre son lustre à cette femme qui incarne la grandeur de la population targuie. Exercice, certes, difficile, mais ô combien palpitant et de par l'enjeu escompté et de par l'esthétique littéraire suivie. Le tout pour donner un livre qui apporterait plus de chaleur, d'affection et d'espoir aux rayons « froids » de la bibliographie traitant de cette mystérieuse princesse venue des confins de l'Ahaggar. Et Amel el-Mahdi d'en conclure, sur une note de sagesse, : « Un peuple capable d'inventer le mythe de Tin Hinan et de lui faire traverser quinze siècles grâce à la tradition orale uniquement, mérite de se voir perpétuer ».

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