Les rares spectateurs qui ont fait le déplacement à la cinémathèque d'Alger à l'occasion de la 4e édition de la journée du film jordanien ont vu les quatre courts métrages programmés : « A cold morning in novembre » de Robert Abboud ; « Hotel Zaatari » de Mais Salem et Zaid Waqaeen ; « Shake » de Deema Dabis et « I want to speak at Nasa » de Suha Ismaiel. Le premier, « A cold morning in november » évoque le quotidien d'une femme bouleversée par le changement survenu accidentellement dans sa paisible vie. Des angoisses, des rêves et des ambitions sont décrits avec talent, grâce au génie créateur de Robert Abboud, un jeune réalisateur qui a obtenu des prix à travers plusieurs festivals. Travaillant, actuellement, en tant que cinéaste indépendant, il s'intéresse aux questions des droits de l'homme. « Hôtel Zaatari » de Mais Salem et Zaid Baqaeen décrit le quotidien d'un camp de réfugiés en Jordanie. Ouvert en juillet 2012, il abrite 144.000 réfugiés syriens. Ce film donne un aperçu de la vie et de l'état d'esprit de quatre réfugiés, deux personnes âgées et deux enfants. Durant neuf minutes, le public a suivi les péripéties de « Shake », un film de Deema Dabis. Le film décrit le personnage de Kareemah, un esprit libre et impétueux qui quitte la maison pour poursuivre son rêve : jouer dans un cirque. Mal lui en prit quand il a fallu qu'elle se rende en Israël. Un policier lui fera subir les pires humiliations au poste de contrôle avant de lui souhaiter la « bienvenue ». La soirée a été ponctuée par « I Want to speak at Nasa ». Suha Ismaiel met en scène les ambitions de Khalid, un gamin de 13 ans qui rêve de devenir un jour un astronome. Cette édition, qui a offert cette année un panorama précieux du cinéma jordanien en mutation récentes, souffre, toutefois, de l'absence des cinéastes.
