Ayad Allaoui, à la tête d'une liste laïque, soutenue par les sunnites, n'a pas assisté à la réunion des principaux dirigeants irakiens pour discuter du partage du pouvoir. Jalal Talabani, le président irakien, accorde un délai d'un mois à son Premier ministre et chef de file de l'Alliance nationale, Nouri Al-Maliki, qu'il a désigné pour un second mandat, pour former un nouveau gouvernement qui dirigera le pays après le départ des Américains. Il doit inclure toutes les grandes factions, dont les Kurdes, les partis politiques chiites et un bloc soutenu par la minorité sunnite pour permettre à son pays, sans gouvernement depuis les dernières élections législatives du 7 mars en raison de l'incapacité des partis politiques à se mettre d'accord sur une répartition des portefeuilles, à sortir de la crise. Conscient de la responsabilité qu'il endosse dans les circonstances que traverse son pays, Al-Maliki invite les factions politiques à dépasser leurs querelles et à présenter des candidats « intègres et loyaux » pour les différents ministères. Il appelle les Irakiens à travailler davantage, dépasser les disputes et ouvrir une nouvelle page. Ayad Allaoui, à la tête d'une liste laïque, soutenue par les sunnites, n'a pas assisté à la réunion des principaux dirigeants irakiens pour discuter du partage du pouvoir. Il a refusé la présidence du Parlement. Il héritera d'une instance dotée de pouvoirs exécutifs, créée spécialement pour lui : le Conseil national de politique stratégique. Acceptera-t-il ce nouveau poste ? La participation des sunnites au gouvernement est jugée cruciale pour ne pas faire basculer de nouveau l'Irak dans les violences confessionnelles. Les principaux partis politiques se sont mis d'accord novembre dernier, après des mois de négociations, sur le partage du pouvoir. Chaque camp a formé des commissions pour négocier les ministères, selon des règles bien définies. La répartition des postes est assez complexe. Chaque ministère a une valeur en points selon son importance et chaque groupe politique bénéficie d'un capital de points en fonction de son score aux élections. La constitution d'un nouveau gouvernement intervient dans un contexte particulier marqué par la violence. La formation d'un nouveau gouvernement qui traîne en longueur, souvent citée comme la source de la persistance des violences meurtrières et un frein au fonctionnement des institutions irakiennes, apportera-t-elle la paix aux Irakiens ?
