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Derviches tourneurs en Egypte : Tannoura à la féminine
Publié dans Horizons le 04 - 12 - 2010

La «tannoura» commence à être une danse féminine après une longue histoire où elle était une vocation exclusivement masculine. Une soirée à l'égyptienne avec Radwa, l'unique danseuse de jupe. «Douri bina douri bina ya ard al-rawenda we ehki lina hekayet dehka marsouma bil henna ...» (tourne tourne comme le monde et raconte-nous une histoire amusante et pleine d'humour …). Sur une chanson à refrain et au son du luth, de la tambourinette et de la «darbouka», elle tourne, tourne jusqu'à donner le vertige.
Ensuite, elle commence à remonter ses jupes de différentes couleurs, les saisit d'une main, les jette en l'air puis les rattrape tout en continuant à faire des pirouettes. Ses pas calculés sont en cadence avec la musique et montrent à quel point la danseuse est une professionnelle. Les applaudissements et les youyous fusent et les spectateurs sont en admiration devant ce derviche tourneur au féminin. Une soirée tout à fait singulière pour un public qui a l'habitude de ne voir que des hommes exécuter cette danse tournoyante ou la danse des planètes. Radwa, 20 ans, est la première femme à faire le derviche tourneur. Vêtue d'une «djellaba» ample de différentes couleurs, elle va danser durant plus d'une heure. «Pour danser la «tannoura», il faut une grande concentration d'esprit. Tout est dans la technique et chaque mouvement doit être en cadence avec la musique», note avec précision Radwa, tenant à la main sa tambourinette. Radwa a commencé à s'initier à cette danse depuis l'âge de 18 ans. Elle a été encouragée par le célèbre derviche tourneur portant le nom de Sami Al-Séweissi. Ce dernier a découvert cette jeune artiste lors d'un spectacle de danse et de chant au théâtre Al-Ballon. Il a eu l'idée alors de créer une troupe de danseuses de «tannoura». Il a choisi neuf jeunes filles sur les dix-sept qui se sont présentées et a mis deux ans pour les former.
UN HERITAGE DE LA NAHDA
«Cette danse a pris son nom de la jupe que portent les derviches tourneurs. Cette danse pratiquée en Turquie a été introduite en Egypte à l'époque de Mohamed Ali (1769-1849), considéré comme le fondateur de l'Egypte moderne. Nous l'avons développée, et aujourd'hui les Egyptiens l'exécutent avec beaucoup de dextérité et peut-être mieux que les Turcs ! C'est devenu une danse traditionnelle égyptienne exécutée par les hommes et qui fait partie de tous les spectacles qui ont attrait aux traditions artistiques folkloriques de l'Egypte», affirme Sami Al-Séweissi avec fierté. Après neuf mois d'entraînement, seule Radwa a pu continuer et égaler les hommes dans cette danse, puisqu'elle est capable de tourner rapidement et sans s'arrêter pendant plus d'une heure et demie en portant quatre jupes multicolores qui pèsent entre 15 et 18 kilos. «En fait, le poids de la «tannoura» devient plus léger lorsqu'on tourbillonne. Je n'ai rencontré aucune difficulté en exécutant cette danse, bien au contraire, j'éprouve beaucoup de plaisir à le faire. Les applaudissements et les encouragements des spectateurs m'ont beaucoup aidée», explique-t-elle. Radwa a donc exprimé toute sa volonté de continuer ce qu'elle a entrepris et de devenir la première derviche tourneur en Egypte. Au début, le public s'est montré réticent à son égard. Mais il a fini par changer d'avis. Le principe de base du tournoiement des derviches vient des Mawlawiyas qui disent que le mouvement du monde commence à un certain point et finit à ce même point. Ainsi, le mouvement doit être circulaire. Ses différents cercles symbolisent la succession des quatre saisons et ses mouvements dans le sens inverse des aiguilles d'une montre sont exactement identiques au mouvement autour de la Kaâba. Sur scène, Radwa tourne sans cesse jusqu'à l'ivresse, oubliant tout le monde autour d'elle.
L'art de la «tannoura» se transmet d'une génération à l'autre. Mais, ce n'est pas le cas de Radwa Saâdeddine, car dans sa famille, on n'a pas exécuté cette danse. Et malgré le succès qu'elle a eu, Radwa a le trac avant de monter sur scène. La danse de la «tannoura» demande beaucoup d'énergie, elle nécessite de grands efforts. Pour cela, il faut suivre un régime alimentaire tout à fait particulier : consommer des œufs, du miel noir et blanc qui donne de l'énergie, manger beaucoup de légumes et de fruits, boire du lait et ne consommer ni matières grasses ni pâtes pour ne pas prendre de poids.
In Al Ahram Hebdo


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