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Bambi ressuscité!
HOMMAGE À MICHAEL JACKSON À IBN ZEYDOUN
Publié dans L'Expression le 10 - 12 - 2009

Belle prestation de la part de ce Sétifien, Walid, qui a su se mettre dans la peau de son idole.
Mardi soir, 19h à Riad El Feth. A côté de la salle Ibn Zeydoun, du monde est déjà là pour assister à la soirée en hommage à Michael Jackson que compte donner ce féru de Bambi, Salim Heni et sa boîte Exclusive Enterntainment.
A l'entrée de la salle, des filles, des hôtesses ou des mannequins, pour la plupart, en pantalon noir, chemise et chapeau blanc, tandis que les hommes portent le fameux gant lamé de Michael. Tout autour, des jeunes arpentent les alentours de l'esplanade sur des rollers.
Des photos traduisant le riche parcours de Michael sont visibles sur un grand mur tandis qu'un piano est placé à l'entrée de la salle Ibn Zeydoun. Aussi, des totems géants à l'effigie de Michael sont également placés ici et là pour boucler la boucle.
Seul bémol, l'attente interminable! Près de deux heures! Pourquoi? On nous annonce la venue du groupe américain qui se produit ce soir en privé et bien entendu un représentant de la diplomatie américaine, l'autre organisateur de cet événement dédié à Michael Jackson. En effet, un livre d'or est mis à la disposition des fans pour y écrire leurs sentiments, lequel book sera transmis via l'ambassade des Etats-Unis à la famille de Michael, nous apprend-on.
Vers 21h, le show dédié au regretté Michael Jackson pouvait commencer! Après avoir écouté la voix sensuelle de Michael parler dans l'album This is it, une chanteuse algérienne monte sur scène pour chanter presque en a capella Earth song. Suivra un jeune homme qui entonnera pour sa part Gone too soon. Une danseuse classique, Faïza, est visible derrière un voile en arrière-scène.
Et le compte à rebours peut commencer. Ce qui va suivre est une succession de tableaux chorégraphiques signés par le talentueux chorégraphe Walid et ses danseurs du Ballet national de Sétif, Fouara, qui existe depuis près de 10 ans et ses danseuses dont une vient d'Oran.
Vêtu d'une tenue futuriste, l'alter égo de Michael a le rythme dans la peau. Sur l'écran de la salle Ibn Zeydoun sont projetées des images de certains clips sur lesquels Walid et ses danseurs assurèrent comme des chefs, essentiellement Walid, notamment sur Stranger in Moscou, Bit it, billie jean. Un effort est fait sur le plan habillement. Les danseurs changent souvent de costumes pour mieux coller au personnage et à l'atmosphère des clips. Walid s'avère être une très bonne doublure et un vrai caméléon. Puis vient le morceau Dangerous, en costard noir avec brassard blanc autour du bras droit, un problème technique surgit faisant arrêter le spectacle.
La jeune chanteuse arrive pour faire patienter le public en invitant celui-ci à l'accompagner sur You are not alone. 10 minutes environ d'interruption et voilà Michael et ses danseurs qui remontent sur scène pour s'éclater de nouveau, notamment sur They dont care about us, in the closet, Smooth criminal puis Thriller sur fond d'images exclusives lesquelles ont été réalisées dans le cadre de la tournée This is it. C'est le tour du morceau Earth song. Les danseurs, après avoir revêtu des tenues de zombies viennent cette fois en peau et autres tenues de chagrin afin d'évoquer les aborigènes et la misère des peuples qui souffrent dans le monde.
Et comme dans le clip, quand un soldat braque son fusil sur Michael, ce dernier le fait tomber. La magie de l'amour et de la tolérance a été plus forte que la violence. Michael descend de scène et vient se mêler au public. Suivra un court medley de We are the word pour revenir sur scène avec une petite fille, main dans la main, sur la chanson Heal the world.
Puis quand de nouveau, en tenue militaire, l'on pouvait remarquer notre drapeau algérien succèdant au drapeau américain sur grand écran, c'est une standing-ovation qui se produit suivie de youyous. Maâk ya el khadra revient immanquablement dans nos têtes! C'est le finish de la soirée après que le public ait bien crié, gigoté à fond sur sa chaise et applaudi. Et quand on demande à Walid, qui a vraiment le rythme dans la peau - ce n'était pas le cas de ses danseurs- combien avez-vous mis de temps pour répéter ce spectacle? Il répond tout de go: «Toute une vie!». Cela se passe de commentaire.
Le danseur sera salué après le spectacle par le représentant des affaires publiques au sein de l'ambassade des Etats-Unis tandis que des tee-shirts à l'effigie de Michael ont été généreusement offerts au public. Bel hommage à Bambi. Hormis les facebookeurs, les initiés, les invités et autres journalistes, dommage que le grand public n'ait pu assister à ce spectacle.
La salle demeurait tout de même un peu vide des deux côtés. Reste que l'événement est à saluer. En tout cas, belle prestation et prouesse artistique de la part de ce Sétifien, Walid, qui a su, avec agilité, souplesse et talent, se mettre dans la peau de son idole.


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