Comme elle l'avait fait pour Driss Kolli, Rezki Kouffi et les autres anciens joueurs et dirigeants de la JSK, la DJS de Tizi Ouzou a rendu, samedi dernier, un bel hommage à Moh Lounès Madiou, le successeur d'Oumerzouk Mohamed au poste de premier secrétaire général du club — il a été désigné dans les statuts fondateurs de la JSK en 1946 à sa création. Moh Lounès Madiou, qui a connu tous les hauts et les bas du club qui reste sa raison de vivre, reste malgré son âge avancé — il a 100 ans — très lucide. Il se rappelle de tout. De la création du club, au retrait des équipes musulmanes de toutes les compétitions au lendemain du déclenchement de la guerre de Libération nationale. « Au lendemain de l'Indépendance, comme il nous le dira lui-même lorsque nous avons recueilli son témoignage en 1995, je fus contacté en vue de remettre en activité le club. Une liste de 64 noms m'a été communiquée. Après plusieurs réunions, une assemblée constitutive s'est tenue à Lala Saïda, et la JSK s'est constituée en club omnisports et prit sa place dans le concert des grandes associations. » Pour cet hommage, la DJS a programmé deux rencontres de football au stade mythique de Tizi Ouzou Oukil-Ramdane, l'une a mis aux prises une sélection de joueurs de la haute-ville (dechra), son quartier natal, avec une équipe des 450 Logements de la Nouvelle-Ville où il réside actuellement, et la seconde entre deux sélections de vétérans de la JSK. Le public et les amoureux du beau jeu ont redécouvert avec plaisir le geste technique des anciens joueurs qui ont fait leur bonheur. Le tout parachevé par un déjeuner et un gala artistique dans une salle des fêtes de Tizi Ouzou. De cet hommage, Moh Lounès Madiou a retenu une chose : qu'il est très apprécié par ses pairs et par la population de Tizi Ouzou.
