L'Association de protection et d'orientation des consommateurs et de l'environnement (Apoce) met en garde contre l'achat des épices en vrac. Durant le mois de Ramadhan, l'utilisation de ces produits augmente. Son président, Mustapha Zebdi, conseille aux consommateurs d'acheter des épices étiquetées et dont l'emballage affiche toutes les informations. « Sans elles, on ne peut pas suivre la traçabilité des épices vendues en vrac, dans de gros sacs de 10 à 20 kilos. Ces produits ne sont pas contrôlés. Par contre, les produits conditionnés qui fournissent toutes les informations de traçabilité sont contrôlés et réglementés. Le consommateur peut être sûr que le produit n'est pas nocif », explique-t-il. Il insiste surtout sur l'adresse du producteur qui devrait être mentionnée sur l'emballage. Si elle n'y figure pas, au même titre que les autres informations, selon lui, cela signifierait que le produit est suspect. « Il faut faire très attention. La fraude dans les épices est une pratique qui dure depuis des années et elle est très facile à réaliser. Evoquant les épices vendues en vrac, il conseille au consommateur d'être accompagné d'un spécialiste pour vérifier la qualité du produit. Son conseil est clair et net : « N'en achetez que chez les commerçants connus pour la qualité de leurs produits et qui sont dignes de confiance. » La fabrication des « fausses » épices serait une spécialité de certaines régions de l'est du pays où il suffit d'avoir un broyeur pour s'adonner à une telle fraude. « On a trouvé, il n'y a pas longtemps, dans des locaux au niveau du marché Semmar, des restes de roches noires, du gravier, du sable et des briques qu'on broie et qu'on mélange au poivre noir ou au poivre rouge », déplore-t-il. « Ces matières, n'étant pas solubles, peuvent provoquer, à la longue, des calculs rénaux », avertit Zebdi.