Naïma D'ziriya débute son spectacle à 23h30, devant une assistance peu nombreuse, qui a, cependant, bien accueilli l'artiste par des youyous et des danses. Vêtue d'un karakou de couleur argenté, parée de ses beaux bijoux, Naïma D'ziria séduit avec ces mélodies bien algéroises. Accompagnée de son orchestre composé de sept musiciens : Réda Kheznadji (violoncelle), Omar Bouray (violon), Fouad Berber (tar), Hamid Baramouche (banjo ténor), Sofiane Khaled (banjo guitare), Hichem Mizali (derbouka), Rachid Aggar (chef d'orchestre), Naïma D'ziria met l'assistance en effervescence dans une totale symbiose. Debout, la diva algérienne de la chanson algéroise a offert un cocktail musical purement algérois : « El kelb latssali », « Mali sadr h'nine », « Ya assafi ala ma m'da ». Le public, qui a pleinement adhéré à cette prestation, a eu aussi à apprécier d'autres tubes : « Ya daw ayani », « Mal hbibi malou », « Men houa rouhi ou rahti », « Manarafche oua ana sghiyer », « Rassouli Alah », « Lilah Wakalt amri ». Les spectateurs affirment que l'apport de Naïma D'ziria est « majeur » dans la promotion de la musique algérienne. « Son parcours mérite d'être évoqué », ont-ils ajouté. La chanteuse est considérée par le public, notamment les jeunes, comme la mémoire populaire de l'algérois. « Ecouter la musique algéroise est toujours un pur plaisir dont on ne se lasse jamais, surtout lorsqu'elle est interprétée par une artiste de la carrure de Naïma D'ziria », a confié Krimou qui a assisté au concert en compagnie de ses amis. Naïma D'ziria estime, quant à elle, que l'algérois « conserve toute sa magie et prend durant le mois sacré de Ramadhan un cachet particulier. »