Intervenant à la clôture des travaux de la première réunion des groupes de travail de l'AAG sur « le constitutionnalisme et l'Etat de droit » et « les droits de l'Homme et la justice transitionnelle », les représentants de l'UA ont souligné que la concrétisation de cette plateforme « exige la coordination des efforts des pays membres avec l'implication des citoyens africains ». Dans ce sens, le président du comité des représentants permanents de l'UA, Albert Chimbindi, a indiqué qu'il est « nécessaire d'expliquer les objectifs de l'architecture africaine de la gouvernance au citoyen africain pour qu'il puisse l'adopter, participer à sa mise en œuvre et parvenir à construire des sociétés démocratiques où seront respectés les droits de toutes les catégories ». Concernant cette réunion dont les travaux ont débuté, dimanche dernier, Chimbindi a estimé que la rencontre a permis d'installer les bureaux des deux groupes de travail sur « le constitutionnalisme et l'Etat de droit » et « les droits de l'Homme et la justice transitionnelle », élaborer leurs plans d'action et définir leurs objectifs, ajoutant que les recommandations issues de cette rencontre seront soumises en 2016 à l'instance politique de l'UA. Il a appelé à rattraper le retard accusé en matière de mise en œuvre de l'AAG, à respecter les échéances de mise en œuvre des recommandations de la réunion d'Alger pour permettre, a-t-il dit, d'imprimer une nouvelle dynamique au processus démocratique et de consacrer les droits de l'Homme dans les pays membres. Chimbindi s'est félicité, par ailleurs, des efforts consentis par l'Algérie pour assurer le succès de la première réunion des groupes sur « le constitutionnalisme et l'Etat de droit » et « les droits de l'Homme et la justice transitionnelle », en réunissant toutes les conditions aux participants venus des différents pays du continent. La commissaire aux Affaires politiques, Aïsha Abdullahi, a, pour sa part, qualifié la rencontre d'Alger de « succès » en ce qu'elle a notamment permis, a-t-elle dit, de définir une stratégie prévoyant la mise en œuvre de programmes pour pallier les lacunes relevées dans certains Etats africains en matière de gouvernance. La responsable africaine a appelé à associer toutes les catégories de la société à la mise en œuvre de l'architecture africaine de la gouvernance et à la réalisation du processus démocratique « qui demeure un défi pour beaucoup de pays membres », a-t-elle dit. L'installation des bureaux des groupes de travail sur « le constitutionnalisme et l'Etat de droit » et « les droits de l'Homme et la justice transitionnelle » et l'élaboration de leurs plans d'actions est « un grand pas » vers la mise en œuvre effective de l'architecture africaine de la gouvernance et le développement du continent, a estimé Mme Abdullahi. Pour la commissaire africaine, l'année 2016 (année africaine des droits de l'Homme) doit être mise à profit pour la promotion des droits de l'Homme en Afrique. Les travaux de cette rencontre avaient débuté, dimanche dernier, à Alger, avec la participation d'une cinquantaine de représentants d'organismes de l'Union africaine, dont le comité des représentants permanents, la cour africaine des droits de l'Homme, le conseil de paix et de sécurité, le conseil économique et social, la commission du droit international, la commission consultative sur la corruption et le secrétariat du mécanisme africain d'évaluation par les pairs. Les groupes de travail sur « le constitutionnalisme et l'Etat de droit » et « les droits de l'homme et la justice transitionnelle » comptent parmi les cinq groupes de travail de l'AAG. Les trois autres sont sur « la démocratie et les élections », « la gouvernance et le service public » et « les questions humanitaires, les réfugiés et les migrants ». La mise en place de l'AAG a été décidée en 2010 lors du 14e sommet de l'UA pour définir des normes et procédures à même de favoriser une convergence dans la mise en œuvre des politiques et programmes sur la gouvernance en vue d'une meilleure intégration.