Le secrétaire d'Etat américain, John Kerry, s'est dit mercredi « convaincu » que des pays du Moyen-Orient enverront à l'avenir des soldats au sol en Syrie contre le groupe terroriste de Daech. L'hypothèse devant être discutée à l'Assemblée générale de l'ONU fin septembre. « Vous avez raison : il faudra qu'il y ait des gens au sol. Je suis convaincu qu'il y en aura au moment adéquat », a-t-il répondu, interrogé sur CNN sur l'envoi éventuel, sur le terrain en Syrie, de soldats de pays voisins, voire des Etats-Unis. « Non, le président Barack Obama a dit de manière très claire que des troupes américaines ne font pas partie de l'équation. Et je ne crois pas qu'il ait le moindre projet de changer cela », a contesté John Kerry. « Mais je sais que d'autres en parlent. Il y a des gens dans la région qui sont capables de faire cela » tout comme « les opposants syriens au régime en sont aussi capables », a ajouté le secrétaire d'Etat. « Nous discutons de moyens très précis de faire cela avec d'autres pays dans la région », a-t-il souligné. Loin de la solution militaire, le président russe, Vladimir Poutine, a assuré, hier, que son homologue syrien, Bachar Al Assad, n'était pas opposé à l'organisation de législatives anticipées dans le cadre d'un règlement politique. « Des changements politiques sont nécessaires. Et nous menons un travail avec nos partenaires en Syrie même », a-t-il déclaré en marge du Forum économique oriental à Vladivostok, dans l'Extrême-Orient russe. « Tout le monde s'entend sur le fait qu'en parallèle des efforts restent à faire ensemble pour lutter contre le terrorisme, il faut promouvoir le processus politique en Syrie même », a estimé le président russe, assurant que « le président syrien lui-même est d'accord avec cela (...), avec l'idée de parler à l'opposition dite tolérée et avec l'idée de les amener dans ce processus ». Partie prenante dans le processus politique engagé par ses alliés russes, le gouvernement iranien a présenté son plan de paix pour la Syrie, au président syrien. « Une feuille de route a été présentée lors de la visite du chef de la diplomatie iranienne, Mohammad Javad Zarif, en Syrie (le 12 août). Il s'agit d'une vision préliminaire d'une solution politique à la crise en Syrie », a indiqué jeudi le vice-ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, au cours d'une conférence de presse avec son homologue, Fayçal Mokdad, à l'issue d'une rencontre avec le président Assad.
