Alger et La Valette œuvrent à relancer leur coopération économique. Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a souligné, devant son homologue maltais Joseph Muscat, lors d'un forum d'affaires algéro-maltais organisé, hier, à Alger, que les relations économiques doivent être renforcées dans divers domaines. A l'occasion, Sellal a réitéré qu'en matière économique, la vision de l'Algérie est claire. « La diversification de notre économie est aujourd'hui un destin et non un choix à faire. Nous sommes appelés à développer notre matière première avec une valeur ajoutée », a-t-il précisé ajoutant que ce forum peut constituer une opportunité pour donner « un nouveau souffle à la coopération algéro-maltaise ». D'autant que le dernier forum d'affaires remonte à 1988. Il a estimé que les relations entre les deux pays sont exemplaires. Comme exemple, Sellal a cité l'ouverture dernièrement d'une ligne de transport aérien à partir de Malte vers l'Algérie. Le Premier ministre a souligné aux hommes d'affaires algériens et à leurs homologues maltais que c'est pour la première fois que nous enregistrons cet intérêt commun. Il a rappelé que l'Algérie insiste sur un partenariat qui génère de la valeur ajoutée, soulignant que suite aux pourparlers avec son hôte, des domaines ont été définis dans lesquels des opportunités de partenariat peuvent être développées. Il a cité les secteurs de l'énergie, des mines, du gaz et du raffinage du pétrole. « Nous pourrons commercialiser nos produits sur le marché maltais », a-t-il donné comme piste, insistant sur le fait que « la commercialisation du pétrole sans valeur ajoutée n'est pas une solution pour l'économie nationale ». Selon lui, les responsables maltais ont affiché leur accord avec cette vision. Les énergies renouvelables, la production de l'électricité à partir des énergies solaire et éolienne, la santé sont autant de perspectives de coopération, selon Sellal. Outre cela, il a souligné que l'Algérie s'intéresse à la numérisation de l'économie nationale. Du côté de la délégation maltaise, on souhaite « une coopération mutuellement avantageuse », a affirmé, pour sa part, le Premier ministre maltais, Muscat. « La forte délégation maltaise démontre clairement l'engagement de notre pays à renforcer les liens d'amitié entre les deux pays », a-t-il ajouté. Tout en mettant en relief les atouts de son pays, il a souligné que Malte s'est positionné en 2015 en deuxième position par rapport aux 28 pays européens en termes de croissance enregistrant un taux de plus de 4% et ce malgré la taille de son marché qui est loin d'être importante et le peu de ressources naturelles dont dispose son pays. L'Algérie, a-t-il dit, peut tirer profit de l'expérience de son pays dans les domaines notamment de l'ingénierie et des services. Le patronat algérien, quant à lui, a affiché sa volonté de consolider ce cadre de partenariat qu'il souhaite mutuellement avantageux. A noter que les échanges commerciaux entre les deux pays avoisinent les 300 millions de dollars par an.
