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Mostaganem et ses civilisations
Les randonnées d'Aliouat
Publié dans Horizons le 14 - 03 - 2016


À ce jour, les historiens ne sont pas arrivés à s'entendre sur l'origine du nom de Mostaganem. Ainsi, le mot est expliqué de différentes façons et de Machta Ghanem qui signifie station du riche éleveur à Misk El Ghanem, abondance de troupeaux en passant par l'étymologie romaine qui lui attribuerait le nom de Murstaga et berbère, celui de Mestghalim qui veut dire « roseaux », nul ne sait d'où vient le nom de cette ville et, à franchement le dire, les habitants ont fini par ne plus se poser la question. Ils savent qu'à l'instar de toutes les villes d'Algérie, la leur a une longue histoire. Qui remonte au temps des Phéniciens qui en ont fait un port commercial avant de tomber entre les mains des Romains qui l'ont alors appelée Murustga et ensuite Cartenna. Vinrent ensuite les Berbères qui installèrent leurs tribus zénètes avant que d'autres dynasties berbères, les Zianides de Tlemcen et les Mérinides de Fès s'en emparèrent. Vers le début du XVIe siècle, la ville passera sous domination des Ottomans qui livreront la guerre aux Espagnols et les vainquirent après que Kheïredine Barberousse fut appelé à la rescousse. Cependant, les Maures s'installeront durablement à Mostaganem et s'impliqueront directement dans le développement de son agriculture et même de son urbanisation. La ville passera après sous domination française et deviendra sous-préfecture. Cette occupation coloniale, en voulant imprimer à Mostaganem un cachet de ville française avec avenues et boulevards, détruira des monuments et vestiges d'un lointain passé. Ceci pour rappeler le rôle « civilisateur » de la France que certaines officines s'évertuent à vouloir à tout prix faire croire. Mais ce que la France coloniale n'a pu détruire, c'est le fameux quartier de Tigdit situé en dehors de la ville. C'est un ensemble d'édifices typiques de la période lointaine berbère ou plus récente ottomane, avec ses mosquées et ses sanctuaires, ses activités culturelles quand il constituait le point de rencontre des meddahs et des poètes. Ce quartier revêt une telle importance qu'il est considéré comme une ville jumelle. Entre Tigdit et la ville moderne se trouve Derb Tebbana, noyau traditionnel entouré de hautes murailles et réservé à l'aristocratie locale, d'où son autre appellation « El Bled ». C'est là que se trouve l'une des plus vieilles mosquées construite au milieu du XIVe siècle. Mais hélas, ce quartier s'est énormément dégradé pendant la colonisation. Cependant, la ville a gardé intact ce cachet de cité millénaire chargée de monuments, de sites, de musées, de vieilles pierres et aussi de ville culturelle aux multiples activités comme le festival de théâtre entre autres. Les vieux patriciens vous diront que la ville est protégée des calamités et que sept saints veillent à sa quiétude, quatre gardiens de la terre et trois gardiens de la mer. La mer, c'est la principale attraction touristique de Mostaganem et en haute saison, on compte jusqu'à 9 millions de visiteurs qui viennent se délecter de ses belles plages. La ville développe aussi un tourisme cultuel et en été ont lieu de nombreuses waâdas (littéralement rendez-vous populaires) où on fait ripaille ainsi que des zyarates (visites) aux saints de la ville. Du point de vue économique, Mostaganem est une wilaya à vocation agricole, un port important avec de nombreuses liaisons vers l'étranger. C'est aussi une région de vignobles qui a sauvegardé cette économie d'exportation malgré la baisse des surfaces viticoles pour les raisons idéologiques que l'on sait. On a décidé de nous balader dans le centre-ville en attendant l'heure du rendez-vous avec Saïd, un vieux compagnon du service national passé à Batna à la fin des années soixante-dix, autant dire dans une autre vie. C'est cela Mostaganem, on passe d'un siècle à un autre en changeant simplement de quartier. Nous entrons dans une librairie à la recherche du roman de Habib Tengour « Les gens de Mosta ». Introuvable. Pourtant, cette œuvre est la carte d'identité de Mostaganem et particulièrement du vieux quartier Tigdit. Saïd est ponctuel et il a quand même abondamment neigé sur ses cheveux. Comme les nôtres. Mais le sourire est intact. Cela fait une quarantaine d'années qu'on ne s'était vus. On se rappelle avec force rigolades les escapades matinales de la caserne quand on faisait le mur pour prendre l'indispensable café-express. Saïd nous invite chez lui. Au menu, un couscous aux... escargots et aux épices. C'est nouveau, c'est insolite et c'est délicieux ! Décidément, ce pays n'en finit pas de surprendre.

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