Le syndicat national des agences de voyages se félicite de la décision du ministre des Transports, Boudjemaâ Talai, d'ouvrir les ports algériens aux activités touristiques. Pour l'organisation de croisières notamment. Des agences de voyages sont intéressées par ce créneau, selon le président de la section centre du syndicat, Mohamed Zerguerras. « Les Algériens y sont intéressés. Des agences de voyages tentent de répondre à ce besoin, mais difficilement. Les bateaux de croisière ne font pas escale en Algérie et ceux qui sont intéressés par ce genre de produits doivent se déplacer à l'étranger, occasionnant des frais supplémentaires », explique-t-il. Ouvrir donc les ports à cette activité et aménager des gares maritimes, d'après lui, cela facilitera la tâche aux agences de voyages et aux touristes locaux. « L'Algérie est le seul pays de la Méditerranée où la réglementation ne permet pas l'accostage des bateaux de croisière. Que des textes réglementaires soient en préparation pour l'ouverture des ports aux activités touristiques ne peut être qu'une bonne chose et pour les agences de voyage et pour le tourisme », estime-t-il. Pour les agences de voyages, explique-t-il, cela leur permettra d'affréter des bateaux de croisière et d'entamer les voyages à partir des villes côtières d'Algérie. « Les agences de voyages pourraient concevoir ce produit d'une façon collective car les croisières exigent beaucoup de moyens. Nos agences ont une certaine expérience dans ce type de produits et sont tout à fait capables d'organiser des croisières », assure-t-il. Une bonne chose aussi pour le tourisme, toujours selon lui, car les croisières feront connaître l'Algérie aux touristes étrangers comme aux touristes locaux. « Une croisière englobe au moins trois ou quatre pays. Nous aurons donc des touristes de différentes nationalités qui feront escale dans nos villes, ce qui leur permettra de prendre connaissance de l'artisanat national, nos produits du terroir, de nos traditions culinaires », affirme-t-il. Il souligne, toutefois, que la réglementation relative à l'activité touristique au niveau des ports doit comprendre des facilités pour l'octroi des visas. Il signale, dans ce contexte, que faire escale dans plusieurs pays, via des croisières, nécessite des visas Schengen pour les Algériens, et des visas pour l'Algérie pour les touristes étrangers. « Or, ni l'un ni n'autre ne sont octroyés facilement. Un effort doit être fait dans ce sens sinon, cela pourrait compromettre cette activité touristique », prévient-il. En matière de prix, il assure qu'organiser des croisières par nos agences de voyages réduira considérablement le coût de ce produit. « Une croisière coûte entre 180.000 et 200.000 DA par personne. Si elle est organisée chez nous, les prix seront réduits pour les touristes locaux jusqu'à 25%. Les croisières sont un produit de luxe mais si elles sont organisées à notre niveau, elles peuvent être accessibles pour les bourses moyennes », assure-t-il.
