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« L'écriture est la sœur jumelle de la liberté »
Amine Zaoui à l'université de Tizi-Ouzou
Publié dans Horizons le 06 - 04 - 2016

Devant un parterre d'étudiants, d'enseignants et d'admirateurs, la rencontre a permis au romancier d'évoquer son expérience de romancier bilingue. Le thème de la conférence « Ecrire dans les deux langues, parcours d'un romancier bilingue » était explicite. D'emblée, le conférencier fera remarquer qu'il était à l'aise en arabe et en français. « En écrivant dans l'une ou l'autre langue, je ressens la même passion et surtout le même plaisir » lancera-t-il. Selon lui, « l'élaboration d'un roman relève d'une belle entreprise car il faudrait mettre en place tous les ingrédients pour monter le projet ».
« Ecrire est une façon de donner libre cours à son imaginaire et l'écriture est la sœur jumelle de la liberté », a-t-il ajouté. Il expliquera sa philosophie en déclarant que « si vous avez une mosquée ou un commissariat dans la tête, vous ne pourrez avoir cet imaginaire qui vous libère ». « Une œuvre dans laquelle l'auteur n'est pas libre est un roman mort-né. L'auteur doit être dans une liberté absolue en faisant fi du sacré et du profane », a-t-il clamé. Pour Amine Zaoui, un auteur doit avant toute rédaction « disposer de trois éléments clés que sont la liberté, le non-dit et le savoir ». Une manière pour lui de casser le conservatisme par le non-dit tout en tenant compte du savoir du lecteur qui en est amené à découvrir l'œuvre. Il fera part aussi de la sortie prochaine d'une compilation en deux volumes de toutes ses œuvres. « Pour marquer le 20e anniversaire de mes débuts d'écrivain, j'ai décidé, pour 2017, de rééditer, aux éditions Barzakh, tous mes romans » dira-t-il. Certains ont été traduits dans plusieurs langues : anglais, espagnol, italien, tchèque, serbe, albanais, chinois, persan, turc, arabe, suédois, grec etc.
Un roman est à la fois un plaisir et un désir
Poursuivant son analyse philosophique de l'écriture, Amine Zaoui fera remarquer qu'un roman est à la fois un plaisir mais aussi un désir qu'il faut partager avec le lecteur. Il a soutenu que « toute son œuvre romanesque repose sur trois grands axes : la religion, la femme et la diversité ». « La religion, qui est aussi le sacré, est un phénomène que l'on retrouve dans toutes les sociétés. Il est aussi source de guerre et de haine ».
Un intervenant lui fera néanmoins remarquer que « les deux guerres mondiales n'ont pas eu pour source la religion ». Il a été également interpellé par une enseignante sur la diversité et le vivre-ensemble, thème développé dans son livre « Le dernier juif de Tamentit » paru aux éditions Barzakh. Elle lui a rappelé que « les juifs ne tolèrent nullement de vivre ensemble avec les Palestiniens ».
Une remarque qui n'a pas été du goût de l'écrivain. « Il est inadmissible que l'on puisse cultiver de la sorte la haine et le rejet de l'autre dans une enceinte universitaire », répondra-t-il. Pour Amine Zaoui, « le vivre-ensemble ne veut nullement dire être tolérant tant je n'aime pas le mot tolérance. Le vivre-ensemble c'est s'accepter mutuellement car la tolérance est une forme de soumission ou de supériorité vis-à-vis de l'autre ». Pour Amine Zaoui, ses œuvres dérangent au plus haut degré les tenants du conservatisme et du rigorisme religieux. Il rappellera, à cet effet, que son roman « Le huitième ciel » a été brûlé à Sidi-Bel-Abbes par des intégristes. « Au motif que le Coran évoque 7 cieux et non 8 ce qui constitue à leur yeux un sacrilège de ma part », dira-t-il .
Le lectorat francophone est plus tolérant
Amine Zaoui ne manquera pas aussi sans aucun jugement de valeur ou de préjugé de parler de son lectorat dans les deux langues.
Il déplore toutefois que « le niveau en langue française soit de plus en plus faible même au sein de l'université ». Il a aussi tenu à dénoncer les salons du livre qu'il a qualifiés de bazars et qui ne sont nullement des espaces dédiés à la culture et l'intelligence ».


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