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Un chantre de l'Algérie combattante
Hommage à Jean Sénac
Publié dans Horizons le 18 - 05 - 2016

Le poète Jean Sénac était le chantre de l'Algérie combattante puis en reconstruction. Il avait fait de la liberté de la justice et de la jeunesse, son idéal révolutionnaire et littéraire. L'homme à la barbe biblique demeure, hélas, très peu connu de la nouvelle génération. Celle-ci doit redécouvrir une voix comme celle d'Henri Kréa qui a pris fait et cause pour l'indépendance de notre pays. D'où, entre autres, l'opportunité de la rencontre animée par Lamiss Saïdi, autour de « la problématique de la traduction de la poésie en Algérie » en présence de plusieurs poètes et traducteurs. Une grande figure de la guerre de Libération nationale, Annie Steiner, était là aussi. Il est vrai qu'une seule rencontre ne suffit pas pour évoquer la vie et l'œuvre de ce monument de la littérature algérienne, lâchement assassinée en 1973, mais nombreux ont été les témoins qui ont souligné ses mérites.
« Jean Sénac était tellement ancré dans son algérianité qu'il dut affronter la jalousie de nombreux intellectuels », a affirmé la poétesse en parlant d'un homme de lettres en parfaite communion avec le peuple. « Yahia El Ouahrani », son nom de guerre, n'a pas attendu, selon elle, le déclenchement de la Révolution pour s'engager pour l'indépendance du pays. « Il avait prédit et appelé de ses vœux à l'engagement armé dans ses travaux, que ce soit dans les revues littéraires, les émissions de radio et, bien évidemment, sa poésie », poursuit-elle. Si Hamid Nacer Khodja demeure le traducteur sinon le « spécialiste » par excellence de Jean Sénac, d'autres passionnés se sont intéressés de très près à son œuvre. Parmi eux : Mohamed Boudgham, poète et traducteur qui a retracé, au détail près, sa relation avec son idole. « Les premiers vers que j'ai lus de Sénac étaient dédiés à deux héros de la Révolution, à savoir Larbi Ben M'hidi et Ali Boumendjel », se rappelle-t-il en indiquant que le poète glorifiait le combat libérateur, parfois même plus que les auteurs algériens. Selon lui, Jean Sénac n'a pas abandonné sa plume au lendemain de l'Indépendance, comme l'ont fait d'une manière ou d'une autre, Kateb Yacine, Malek Haddad et d'autres... Son premier contact l'avait conduit à traduire 8 ou 10 textes du poète. L'expérience, poursuit-il, s'est renouvelé à la demande de l'écrivain Amine Zaoui, alors directeur de la Bibliothèque nationale, à la veille d'un hommage ad hoc.
Le poète et journaliste, Salah Badis, a souligné que dans de nombreux poèmes, les plus tardifs en particulier, Sénac « s'adressait aux génération futures », y décelant un « enthousiasme » et un « espoir » dans l'avenir de l'Algérie, conservés par le poète dans ces poèmes très sombres malgré les conditions matérielles précaires dans lesquelles il vivait peu avant sa mort. La journaliste et libraire Nacéra Saadi a déploré que l'œuvre « essentielle » de Sénac ait été réduite « à l'homosexualité du poète et à son fameux vers ‘'Je t'aime/Tu es forte comme un comité de gestion" », relevant, par ailleurs, l'indisponibilité de ses recueils en Algérie. La moudjahida Annie Steiner a salué « le courage » d'un homme qui a « toujours été fidèle à son amour de l'Algérie », en évoquant la publication en 1957 en France du pamphlet « Le soleil sous les armes » dans lequel il prenait fait et cause pour l'indépendance . Né à Béni Saf en 1926 d'une mère espagnole et d'un père inconnu, Jean Sénac est l'auteur d'une œuvre poétique riche dans laquelle il a exalté l'amour et la Révolution. Ami de René Char et d'Albert Camus, avec lequel il a rompu à cause de ses positions politiques durant la guerre de Libération, Sénac a activement milité pour la promotion d'un art et d'une littérature spécifiquement algériens. « Citoyens de beauté » (1967), « Avant-corps » (1968), « Dérisions et vertige » (1983, posthume), figurent parmi ses principaux recueils réunis en un seul volume en 1999 sous la direction de l'universitaire, Hamid Nacer-Khodja.
Sénac portait un intérêt aux jeunes dont il a compilé des textes qui ont donné matière à une célèbre anthologie parue en 1971 et où l'on retrouve les jeunes poètes d'alors comme Youcef Sebti, Abdelhamid Laghouati ou Nasser Khodja. Ses émissions à la radio étaient également très suivies.


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