Pour ce premier jour du baccalauréat, l'épreuve de langue arabe est diversement appréciée par les candidats de la filière lettres et ceux des filières scientifiques. A la sortie du lycée des Sœurs-Saâdane, qui accueille les candidats série sciences, l'ambiance est plutôt détendue. Peu avant 11h, les premiers groupes de candidats commencent à sortir, soulagés. « Le sujet est clair et sans ambiguïté. Nous avons eu le choix entre deux auteurs, Ilya Abou Madi et Ben Badis, que nous avons étudiés cette année. C'est bien de commencer le bac avec une épreuve plus ou moins abordable, cela nous permet de déstresser et de nous préparer sereinement aux épreuves scientifiques qui débutent demain », dira Amir, rencontré à la sortie du centre des Sœurs-Saâdane. A quelques mètres de là, le lycée Jugurtha accueille les candidats série lettres pour qui l'épreuve de langue arabe est bien évidemment cruciale. La majorité des candidats que nous avons interrogés ont jugé les sujets abordables. « Les sujets sont tirés du programme scolaire. J'ai opté pour le poème de Mohamed Chabouki car j'ai trouvé le texte de Taha Hussein quelque peu long et compliqué », confie Kamel, qui n'a pas manqué de rappeler combien le match de football de la veille (finale de la coupe d'Europe entre le Real de Madrid et l'Athletico de Madrid) lui a permis de déstresser, surtout que son équipe favorite a remporté le trophée. Pendant que les candidats passent les épreuves, comme à l'accoutumée, les parents, eux, attendent devant les centres d'examen chez qui les sentiments de peur, d'angoisse, d'appréhension et d'optimisme étaient mêlés. « C'est la première fois que ma fille passe le bac. Je joue un peu le rôle du coach, en plus des révisions, je l'ai préparée mentalement. J'essaye toutefois de ne pas lui montrer mon stress, car j'avoue qu'à l'approche de la date des épreuves, je n'ai fait qu'angoisser. Certes, je ne m'inquiète pas quant à son niveau mais je stresse plutôt, car comme tous les adolescents, elle peut craquer et avoir des moments de doute », a déclaré le père de Samira, candidate dans la filière scientifique. Tous les candidats que nous avons interrogés ont fait part de leur satisfaction quant à la bonne organisation et la conduite exemplaire des surveillants. Notons que pour cette session, le nombre de candidats dans la wilaya de Constantine est de 25.850, dont 16.372 scolarisés et 9.470 libres. Les épreuves du baccalauréat se déroulent dans 73 centres d'examen répartis à travers les douze communes la wilaya, alors que 5.960 surveillants et 152 observateurs ont été mobilisés par la direction de l'éducation.