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Une « revanche » à l'humiliation subie par la France en 1815
La colonisation de l'Algérie
Publié dans Horizons le 04 - 07 - 2016

La colonisation de l'Algérie en 1830 était une « revanche » et une « compensation » à l'humiliation subie par la France en 1815 lors du congrès de Vienne après la chute de Napoléon Ier, a indiqué, hier, le chercheur universitaire Maurice Mauviel. « 1830 à Alger, comme l'expédition militaire française en Espagne en 1823 (pour protéger le souverain +légitime+ avec l'accord tacite des puissances européennes) était, en grande partie, une revanche, une +compensation+ à l'humiliation subie par la France en 1815 lors du congrès de Vienne après la chute de Napoléon Ier », a précisé dans un entretien à l'APS, l'auteur de « Labyrinthe algérien : passé masqué, passé retrouvé », paru récemment chez l'Harmattan. Il a considéré que la répression « brutale » contre El Mokrani, suivie de la spoliation « sans précédent » des terres algériennes dans le Constantinois « est en partie une revanche lâche d'officiers supérieurs et de généraux défaits en 1870 par les Prussiens », soutenant qu'en 1832, « le gouvernement français ne savait pas encore ce qu'il allait faire » en Algérie. « Il est important de connaître le contexte européen et la situation intérieure en France pour appréhender les comportements coloniaux en Algérie », a-t-il expliqué, affirmant que « l'expédition de 1830 s'inscrit dans un cadre plus vaste (la guerre algéro-américaine qui s'est déroulée en mer entre 1786 et 1812 puis le bombardement d'Alger en 1815) qui prépare en quelque sorte 1830 ». Pour cet ethnologue, la colonisation, puis la décolonisation, sont liées à la situation intérieure des puissances et au contexte international. « Les réflexes de Churchill et de De Gaulle en 1945 de +retrouver+ leur « mpire étaient également liés à la défaite », a-t-il dit, indiquant que le président américain Franklin Roosevelt « avait pressé De Gaulle et Churchill de procéder à une décolonisation rapide mais les deux hommes n'ont alors envisagé que des mesures libérales (plus de justice, d'emplois, de libertés...) dans le cadre de l'Union française ou du Commonwealth ».
En ce qui concerne l'indépendance de l'Algérie, Maurice Mauviel a estimé que le contexte international en 1958, opposé au fait colonial, « ne permettait plus de maintenir des colonies ». « Alors que le Maroc et la Tunisie accédaient à la souveraineté, le maintien du statut colonial en Algérie devenait une absurdité », a-t-il expliqué, soulignant qu'au sein du gouvernement du général de Gaulle en 1959, le ministre des Affaires étrangères, Maurice Couve de Murville, « plaidait pour l'Algérie indépendante », contrairement au Premier ministre de l'époque, Michel Debré. « Quand on lit le premier volume des Mémoires d'Alain Peyrefitte (C'était de Gaulle, 1994), on comprend bien mieux comment De Gaulle a changé d'opinion. Il lui fallait +se débarrasser+ au plus tôt de la question algérienne », a-t-il expliqué. Au sujet des restes mortuaires des premiers résistants algériens, conservés au Muséum national d'histoire naturelle de Paris, cet universitaire, qui reste « préoccupé » par la construction entre la France et l'Algérie, de « nouveaux liens », soutient les pétitions lancées en France et en Algérie appelant à les restituer à l'Algérie.
« Les revendications de l'Algérie sont légitimes mais on connaît le poids des institutions patrimoniales et culturelles de tous les pays. Une pétition circule je crois et je la signerai volontiers », a-t-il affirmé.


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