Accès aux plages payant, recrudescence des intoxications alimentaires et flambée des prix de location. Ce sont là les trois principaux travers que l'Association de protection et d'orientation du consommateur et son environnement (Apoce) a relevés depuis le début de la saison estivale. L'été n'est pas encore fini, et déjà l'Apoce fait part de ses griefs. Plusieurs infractions liées au traitement du consommateur ont été recensées depuis le début de la saison estivale. Premier constat : les plages. « Nous avons noté avec regret que l'accès aux plages autorisées à la baignade n'est gratuit. Les estivants y sont livrés à eux-mêmes. Les promesses des autorités ne sont pas appliquées sur le terrain », souligne le président de l'Association, Mustapha Zebdi, rappelant qu'au début de la saison estivale, les pouvoirs publics ont affirmé que l'accès aux plages sera gratuit. « Les estivants payent non seulement l'accès mais aussi les équipements comme les tables, chaises et parasols », observe-t-il. Deuxième constat : la multiplication des intoxications alimentaires. Pour l'Apoce, cela est dû au manque d'hygiène dans les différents commerces et à la rupture de la chaîne de froid. Zebdi s'est interrogé sur le rôle des services d'hygiène. « Je ne comprends cette absence qui intervient dans une période marquée par une consommation élevée de produits sensibles, d'où l'impérieuse nécessite d'intensifier les contrôles », indique Zebdi. Sur ce sujet, l'Apoce mène actuellement une enquête sur les infractions observées dans le processus de conditionnement du lait de vache. Troisième constat : l'envolée des prix de location d'appartements notamment dans les villes côtières. « Il est anormal que les prix passent du simple au double durant cette période », juge-t-il. L'Apoce estime que les solutions existent « pour peu que les structures chargées de ce dossier nous écoutent », a-t-il souligné. Le deuxième dossier concerne la « divulgation », par un opérateur de la téléphonie mobile, de bases de données des abonnées à des fins commerciales. Pour le président de l'Apoce, le fait de révéler des données personnelles des clients est répréhensible. Il a souligné que son organisation a saisi à plusieurs reprises l'Autorité de régulation de la poste et des télécommunications (ARPT). Il a affirmé que celle-ci n'a pas jugé utile de donner suite à « notre requête ». « Nous avons l'impression que les responsables de cette instance ne sont pas conscients de la gravité de la situation. Le préjudice qu'engendrera ce comportement est d'une extrême gravité. Il s'agit de faire respecter la législation sur la protection des données à caractère personnel », rappelle-t-il.