Le service public connaît une évolution certaine. Malgré la persistance de quelques manquements, force est de reconnaître que tout est fait pour corriger les dysfonctionnements du passé et entrevoir un nouveau modèle de gestion des affaires de la cité. Les choses bougent, dans le bon sens, en matière d'allègement des procédures administratives pour l'obtention des documents d'état civil. L'introduction graduelle des fichiers biométriques a permis d'éliminer bon nombre de tracasseries bureaucratiques et de simplifier l'acte de délivrance et d'établissement des documents. L'opération a commencé avec l'introduction de l'extrait de naissance « S12 », qui contient le fameux identifiant national, le sésame pour l'établissement de tout document administratif. Il est, désormais, possible de se procureur ce document en un clic. Et puis est venue l'étape cruciale de l'établissement du passeport biométrique qui a permis de constituer une véritable base de données. Laquelle sert, présentement, à l'établissement de la carte d'identité biométrique et, plus tard, du permis de conduire, en attendant la carte grise et autres documents, jusque-là nécessitant une tonne de paperasse. Les Algériens peuvent, dès à présent, faire leur demande en ligne pour obtenir la carte d'identité biométrique. Il suffit de disposer d'un passeport biométrique. Une véritable rupture avec les pratiques du passé. Mais le service public est un domaine vaste, tellement vaste qu'il faudrait beaucoup de temps et de volonté pour parvenir à un fonctionnement « normal ». C'est, d'ailleurs, la mission dévolue à l'Observatoire national du service public, chargé notamment d'établir des rapports au président de la République et au Premier ministre, en vue d'améliorer et de développer le service public et l'administration, en concertation avec les institutions et les départements ministériels. Cet Observatoire a décidé de diligenter des missions d'information dans certains secteurs, à l'instar de l'éducation, de la santé et de l'intérieur, autour de la problématique de l'hygiène et de la salubrité. Un dossier qui s'impose, compte tenu des graves manquements constatés un peu partout et de la dégradation du cadre de vie des citoyens. Sur ce dossier, la responsabilité est partagée entre des collectivités locales qui ne font pas correctement leur travail et des citoyens qui font preuve d'un manque de civisme ahurissant. L'urgence sera, donc, de recadrer les uns et les autres afin que la question de l'hygiène et du cadre de vie soit l'affaire de tous.