L'équipe nationale de handball U21 a décroché la 3e place durant le Championnat d'Afrique 2016 clôturé hier avec la victoire de la Tunisie en finale face à l'Egypte (30-29). Les poulains de Rabah Gherbi sont venus lors de la dernière journée à bout de la modeste sélection du Burkina Faso (23-15, mi-temps 11-09). Il faut dire que le sept national a souffert le martyre en première période, avant de creuser au fur et à mesure l'écart. Une 3e place qui n'est pas rassurante, à une année du Mondial de la catégorie prévu en Algérie. Beaucoup de travail reste à faire pour cette sélection, qui était vice-championne d'Afrique en U19. L'ascendant tuniso-égyptien n'a pas encore été effacé par les coéquipiers de Ghedbane, qui pourtant, avaient la victoire entre leurs mains en demi-finales. Face aux Aigles de Carthage, le joueur algérien a démontré une nouvelle fois qu'il ne sait pas gérer les moments décisifs d'un match. A 21-21, les Algériens ratent deux face-à-face. Deux ratages transformés en buts de l'autre côté par les Tunisiens. Ne voulant pas dramatiser cette participation, le chef de la délégation algérienne, Fayçal Bentorki, a estimé que « le changement de dernière minute du programme a chamboulé les cartes de la sélection algérienne », soulignant que la 3e place est bonne à prendre. « J'aurais aimé que la CAHB nous exempte de ce championnat, car nous sommes en pleine préparation pour le Mondial. Mais l'instance africaine en a décidé autrement. Nous n'avons pas été ridicules, puisqu'une 3e place est positive compte tenu de la domination prévisible des Tunisiens et des Egyptiens », a-t-il soutenu. L'écart entre l'Algérie et les deux meil-leures sélections n'est pas trop large, selon Bentorki. « Nous avons perdu le premier match à cause de la fatigue. Il faut rappeler que le score en première période était de 13-13. Ce n'est qu'en seconde période que nous avons flanché tant physiquement que techniquement. Face à la Tunisie, nous avons perdu sur le fil, alors que nous aurions pu arracher la victoire en transformant deux attaques consécutives en buts », explique-t-il. L'ombre de Ayoub Abdi L'actuel arrière droit du club français de D1 PAUC, Ayoub Abdi, a brillé par son absence. Suspendu par la fédération algérienne, après avoir quitté le stage sans l'aval du coach Gherbi, l'enfant terrible de Oued Sly aurait pu apporter un plus, selon son ex-coentraîneur en équipe nationale U19 Daoud Amirouche. « Il est incontestablement le meilleur joueur de l'équipe. Le fait de le sanctionner a été une très grave erreur. Il fallait que le président de la FAHB, Saïd Bouamra, mette l'intérêt national avant tout. Le joueur n'a pas commis un crime en rejoignant son nouveau club. Cette 3e place est pour moi un échec. Je connais très bien les joueurs de notre équipe nationale. Si Abdi était présent, on aurait pu au moins battre la Tunisie », a-t-il déclaré. Pour l'avenir de cette sélection, le gardien qui a pris part aux JO 1996 à Atlanta, a appelé le staff technique et la fédération à revoir leur copie. « Le sélectionneur national doit assumer cet échec. Virer un joueur de la trempe de Abdi a beaucoup diminué de la puissance de l'équipe. Notre handball souffre d'un manque flagrant de formation. Donc, nous devons préserver ce que nous avons pu détecter comme talents », conclut-il.