Le ministre de la Culture a annoncé, lundi dernier au soir, à Sétif, l'institutionnalisation du Festival culturel international du samaâ et l'organisation, dans la capitale des Hauts-Plateaux, d'un festival culture de la chanson sraoui. A l'ouverture de la 6e édition du Festival culturel international du samaâ soufi, il a indiqué que son maintien parmi les événements culturels institutionnalisés est dicté par « l'importance de cette manifestation, son succès et sa capacité à drainer le public ». Il a mis aussi en exergue l'apport du volet académique dans la chanson soufie. Mihoubi a également souligné que le festival de la chanson sraouie, qui remplacera celui de la chanson sétifienne, vise à préserver un genre musical, héritage de la région. Valorisant le succès des précédentes éditions du Festival international du samaâ soufi, il a estimé que ce genre musical où les louanges au divin se mêlent à l'un des plus anciens rituels physiques du soufisme est une pratique dévotionnelle chez les musulmans et d'autres communautés. « Le genre musical est en mesure de briser toute tendance à la violence et à l'extrémisme », a-t-il ajouté. Le coup d'envoi de la 6e édition du Festival a été donné par le mounchid Soufiane Betache. Accompagné de la troupe du défunt mounchid Toufik Bouras, il a interprété une série de qaçidate consacrées à l'amour de Dieu et de son Prophète (QSSSL) et à la beauté de l'âme. La troupe turque des derviches tourneurs a pris le relais et impressionnant l'assistance avec un saisissant ballet des derviches vêtus de robes blanches, coiffés de longs tarbouches sur fond de musique invoquant Dieu. Le mounchid égyptien Mahmoud Touhami et sa troupe ont régalé les présents avec un bouquet de chants spirituels. Le Festival du samaâ soufi devra se poursuivre jusqu'au 12 novembre avec la participation de troupes de 9 pays et des wilayas du Sud.