Le ministre des Affaires religieuses et des Waqfs, Mohamed Aïssa, a inauguré, hier, à l'Université des sciences islamiques de Constantine, la sixième édition du colloque international sur le Coran. Une rencontre scientifique à laquelle participe plusieurs experts et universitaires venus de plusieurs pays, et qui intervient à la veille de la fête du Mawlid, ce qui pour le ministre donne une belle image de l'Islam. « L'Algérie veut maintenir cet Islam de nos ancêtres et ce colloque scientifique permettra à nos étudiants et à tous les participants de saisir le message de paix et de renonciation du Livre Saint, et nous débarrasser des interprétations erronées et de l'obscurantisme portés par certains. » Et justement face au fanatisme et à l'atteinte aux références religieuses nationales fondées sur le rite malékite, le ministre a indiqué au cours de sa conférence de presse que l'Etat a prouvé, à maintes fois, qu'il prend très au sérieux la question et qu'il veille à faire barrage à toute forme d'extrémisme. Il reviendra ainsi sur le démantèlement de la secte ahmadiya : « Un petit groupe de personnes très bien organisé cherchait à attirer le maximum de jeunes dans le but de les tromper et de les manipuler. Heureusement que nous avons mis fin à leurs agissements grâce à la bienveillance des imams et des fidèles dans les mosquées et aux forces de sécurité, aux journalistes et à la justice de notre pays. Maintenant, nous allons prendre en charge les jeunes recrutés ayant subi un lavage de cerveau. » Concernant les écoles coraniques, Aïssa a réitéré que l'Etat est fortement engagé à adopter un discours conforme aux principes religieux de notre pays. Pour cela, le texte de loi qui régit les écoles coraniques et datant de 1994 sera revu selon lui : « Nous allons élaborer un nouveau cahier des charges pour les écoles coraniques privées afin d'assainir la situation. Certaines écoles doivent revoir le contenu de leurs programmes, d'autres devront fermer leurs portes. Une commission ministérielle composée d'universitaires et d'experts a été installée en vue d'étudier toutes ces possibilités. Nous avons recensé 139 écoles coraniques exerçant clandestinement, dont certaines sont tenues par des fanatiques et des sectes. Grâce à cette réforme, nous aurons le nombre exact des écoles qui existent sur tout le territoire et d'empêcher ainsi celles qui vont à l'encontre les lois de la République. » Enfin, concernant le sort des zaouïas et des vieilles mosquées du centre-ville de Constantine qui sont fermées depuis plus de deux ans pour réhabilitation le cadre de la manifestation « Constantine, capitale de la culture arabe », Mohamed Aïssa a tenu à rassurer que deux d'entre elles ont été livrées et que grâce aux efforts de la wilaya, les autres le seront très prochainement.
