A l'occasion du 6e anniversaire de sa disparition, un hommage a été rendu par l'association Nawafedh thakafia à l'un des fondateurs de la littérature algérienne d'expression arabe, Tahar Ouettar. Des écrivains, hommes de théâtre et de cinéma, éditeurs, journalistes, et lecteurs du grand romancier s'étaient déplacés vendredi au cimetière d'El Alia à Alger pour se recueillir sur sa tombe. A cette occasion, le président de l'association qui n'est autre que le neveu du défunt, Riadh Ouettar, journaliste-écrivain, a appelé à l'instauration, chaque 12 août d'une journée nationale dédiée au roman. « Nous pensons qu'il est légitime de consacrer une journée à ce géant de la littérature algérienne voire mondiale dont les romans ont été traduits dans 17 langues et sont au cœur de plusieurs études et travaux de recherche », dira-t-il. Riadh Ouettar rappelle que l'auteur d'« El Laz », a mobilisé sa plume pour la libération de l'Algérie du joug colonial, sans parler de sa contribution dans l'enrichissement de la scène littéraire nationale que ce soit à travers la presse ou dans le cadre de l'association El Djahidhia dont il est le fondateur. « Pourquoi les autorités publiques, par le truchement du ministère de la Culture, ne daignent pas rendre un hommage officiel à cet auteur qui a porté la littérature algérienne dans les plus grands rendez-vous internationaux », s'interroge-t-il en citant comme référence la Journée nationale pour la poésie dédiée au grand poète Moufdi Zakaria ou encore la Journée de l'artiste en mémoire d'Ali Maâchi. Le président de Nawafedh Thakafia s'interroge également sur le devenir de l'association El Djahidhia qui se trouve, aujourd'hui, selon lui, à la croisée des chemins. Riadh Ouettar lance un cri de détresse à celui ou celle qui veut « sauver le précieux legs » laissé par Aâmi Tahar.