Sans exagération aucune, sur scène, Aïda Guechoud fait des étincelles. Dynamique, joyeuse, le regard pétillant, Aïda Guechoud garde sa verve artistique. Lorsqu'elle évoque les moments passés avec ses collègues ou encore ses élèves, elle le dit avec une émotion mal dissimulée. Elle donne l'impression de parler de ses propres enfants, quand bien même la différence de générations entre le professeur et ses élèves n'est pas, dans ce cas, très importante. «Ce que j'apporte aux jeunes comédiens, n'est qu'une modeste contribution. Je suis très heureuse de les voir apprendre, évoluer et réussir». La jeune actrice n'avait que 17 ans, lorsqu'elle a tourné dans ce feuilleton signé Mustapha Badie, aux côtés de Biyouna, Chafia Boudraâ, Amar Ouyakoub et bien d'autres comédiens de renom qui ont fait la gloire de cette adaptation d'un des romans de la trilogie de Mohamed Dib «l'Incendie». Une belle fresque historique de la Révolution algérienne. Aïda Guechoud fut l'une des actrices principales du feuilleton mystique «El Hariq», du réalisateur Mustapha Badie. Aujourd'hui, âgée de 58 ans, Aïda Guechoud se dit très émue de revisiter 29 ans après le village de Beni Boubléne à Tlemcen, lieu du tournage du premier coup de manivelle de ce feuilleton. A peine arrivée dans ce village, l'actrice a bu l'eau fraîche qui déborde de la fontaine. Il convient d'informer qu'elle a effectué le voyage aux côtés d'une troupe de théâtre de Skikda. Cette programmation entre dans le cadre de la manifestation «Tlemcen, capitale de la culture islamique 2011». La virée lui a permis de faire une rétrospective de son premier passage à Tlemcen et des conditions de déroulement du feuilleton. Aïda Guechoud qui est aujourd'hui grand-mère a, à son actif près d'une centaine de films dont le dernier «Les ailes brisées» où elle a partagé les rôles avec Sid Ali Kouiret. Actuellement, elle aide à la formation des jeunes comédiens et comédiennes du théâtre régional de Skikda, avec lesquels elle partage beaucoup de bonheur.
