Photo : Fouad S. La commune d'Alger-Centre commence à préparer l'opération de la distribution des 409 logements du type social. Afin de réussir cette démarche, les responsables de cette APC s'engagent à recevoir les comités de quartiers pour des «concertations». Ces comités jouent, à l'origine, un rôle d'interface entre les locataires, les autorités locales et les différentes coopératives immobilières. Aujourd'hui, ils sont sollicités dans l'élaboration des listes de bénéficiaires de logements, sociaux soient-ils ou participatifs. L'élu désigné pour superviser cette opération reçoit tous les jours trois ou quatre comités de quartier. «Ces comités nous rendent un très grand service, et c'est grâce à eux que nous sommes arrivés à éviter beaucoup de problèmes et de tension», a indiqué ce responsable. Selon certaines sources, Alger-Centre est la seule commune qui fait participer les comités de quartier dans l'opération aussi sensible que le logis. En quoi consiste le travail des ces comités dans l'opération de la distribution de logements ? Selon le délégué du comité de quartier les Frères Benaceur, rencontré à la sortie de l'APC, Mohamed S. a indiqué que son équipe de bénévoles représente «un trait d'union entre les habitants de leur quartier et l'Administration locale». Leur principal objectif est «de faire bénéficier les personnes les plus démunies, selon un ordre de mérite des logis décents». Mohamed a brossé un tableau reluisant du travail qui se réalise quotidiennement par le comité de son quartier : «L'on constate une nette amélioration à travers les quartiers, notamment en matière d'hygiène. C'est un travail formidable que celui qui se fait sur le terrain. Un dialogue s'est d'ailleurs instauré entre la population et les responsables locaux. Un climat de concertation, basé sur le respect des propositions de chacun, s'est vite installé et je crois que cela aura un impact positif sur le devenir de tous les quartiers.» En parfaite collaboration avec l'enquêtrice de l'APC, ces comités contribuent de manière efficace à classifier, sans opacité, les dossiers en catégories un, deux et trois. La liste de la première catégorie est constituée des familles très démunies, où l'on trouve des familles nombreuses occupant des logements très vétustes, les parents sans travail, les invalides, les expulsés…. La deuxième catégorie est constituée des cas moins graves que la première. Pour ce qui est de la troisième catégorie, elle représente la liste d'attente. La première sélection des dossiers se fait donc au niveau de l'APC d'Alger Centre. Au jour d'aujourd'hui, l'APC a reçu quelque 3.000 demandes. «Nous voulons laisser le champ libre aux citoyens pour s'occuper eux-mêmes de la gestion de leurs quartiers», souligne cet élu de l'APC. Il a indiqué par là même que les propositions émises par ces comités seront examinées pour être ensuite appliquées avec l'aide des services techniques relevant de la wilaya d'Alger. Par rapport aux dépôts des dossiers, l'élu encourage les gens à fournir des demandes de logements. «Par ce fait, nous avons une population structurée qui va nous permettre de connaître les problèmes de chacun». Notre source estime que «c'est par rapport à ces consultations avec les 30 comités de quartiers d'Alger-Centre que notre commune n'a pas connu de tension à chaque affichage des listes des bénéficiaires des logements sociaux ou participatifs». Abordant l'immobilier dans la capitale, le responsable de l'APC a indiqué qu'Alger a besoin d'un statut particulier. Il indique que le parc immobilier est vétuste et également miné de la mafia de l'immobilier.
