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Hausse du prix de l'or en bijouterie : Les algériens se rabattent sur l'informel
Publié dans Horizons le 12 - 08 - 2011

Photo : Makine F. Le prix de l'or en Algérie connaît une hausse vertigineuse. Le précieux métal devient inaccessible surtout pour ceux qui pouvaient s'en offrir il y a quelques années : les citoyens de la classe moyenne qui restent le maillon fort de l'activité commerciale de l'or. Ainsi, le prix du gramme de l'or chez les orfèvres est passé en une année de 3000 à 6000 DA, soit une augmentation de 100%. Ce renchérissement a pratiquement paralysé ce commerce qui a enregistré une baisse de 50% de son activité. Certains bijoutiers ont déjà mis la clé sous le paillasson, d'autres ont opté pour la vente par échéances. «C'est très difficile d'être bijoutier où le marché connaît une anarchie inédite. Nous résistons quand même car c'est un métier que nous avons hérité de père en fils. Si nous sommes encore ouverts, c'est juste pour perpétuer cette notoriété que nous avons acquise depuis des années dans la bijouterie.
Aujourd'hui, le métier de bijoutier fait juste survivre, alors qu'il était synonyme de richesse», explique B. S., patron d'une bijouterie située à la rue Larbi-Ben M'hidi, à Alger centre. Autre conséquence de cette envolée des prix : «Certaines mariées portent lors de la «tesdira» de vraies fausses parures. Ainsi, des colliers en toc passent pour de vrais articles en or, tellement ils sont bien faits», se désole le bijoutier qui a perdu plus de 60% de sa clientèle. Deux facteurs ont contribué à cette contraction des ventes : d'abord, la hausse du prix de l'or sur les marchés internationaux. Actuellement, l'once (32 grammes) frôle les 1700 dollars soit 200 dollars plus qu'au mois d'avril 2011. Pour le président de la fédération nationale des bijoutiers (FNB), Kouider Dani, ce prix devra grimper à 2000 dollars avant la fin de l'année. «Nous subissons une conjoncture internationale dont nous subissons les retombées. Depuis le début de l'année, 5 à 6% des bijoutiers en Algérie ont changé d'activité.
D'autres vont sûrement suivre puisque l'or ne fait qu'augmenter depuis que les banques ont repris la gestion en main», explique-t-il avant de souligner que les prévisions indiquent que toutes les réserves mondiales de l'or ne pourraient suffire dans les dix années à venir. Cette flambée s'explique par une demande accrue des pays du sud, notamment la Chine et par le fait que le précieux métal a toujours été considéré comme une valeur refuge en temps de crise comme en temps progrès. Ensuite, il y a le marché informel qui casse les prix. Un gramme d'or est cédé entre 3000 et 3200 DA au niveau des ruelles jouxtant les rues Larbi-Ben M'hidi et Debbih-Chérif (Alger centre).
UNE EPINE : LE MARCHE INFORMEL
«Notre malheur c'est le marché informel. On a l'impression qu'il est devenu réglementaire puisqu'à chaque coin de rue de la capitale, on rencontre des groupes de personnes qui proposent d'acheter ou de vendre votre or», précise le bijoutier qui dénonce la qualité des bijoux d'à peine 14 carats. «D'aucuns achètent de l'or au niveau du marché informel et viennent chez nous pour confirmer son authenticité et sa composition. Mais la majorité se rend compte qu'elle a fait une mauvaise affaire», explique-t-il en précisant que l'or de 18 carats se paie. Mais pour M. Dani, ce phénomène n'est pas perturbant en soi. «Ce qui nous dérange le plus c'est le bas titrage de l'or. C'est-à-dire que presque toute la quantité d'or qui se vend sur le marché informel n'atteint pas les 18 carats comme le prévoit la réglementation nationale. Hélas, les gens semblent autorisés à vendre n'importe quoi dans la rue», se désole le président de la FNB.
L'EGOÏSME DES ARTISANS
A ces écueils est venu se greffer un troisième : la disparition lente, mais inexorable des artisans bijoutiers. Aujourd'hui, beaucoup de ces artisans qui exerçaient à la Casbah, ont fermé boutique. «Avant, la moitié des produits que nous exposions en vitrine étaient fabriqués par ces artisans. Ils nous les proposaient à des prix abordables que nous répercutions sur nos prix», fait remarquer le bijoutier. Selon lui, cet état de fait est une des conséquences de l'exportation de lingots d'or vers l'Italie et d'autres pays pour y être transformés en articles de joaillerie et réexportés vers l'Algérie. Cette pratique qui est à la limite de la délocalisation d'une industrie, a provoqué la faillite de plusieurs fabricants de bijoux. Pour juguler cette hémorragie, la fédération nationale des bijoutiers a signé une convention avec la chambre nationale de commerce et d'industrie et l'université ainsi qu'un accord de partenariat avec une société espagnole afin d'acquérir les nouvelles techniques de fabrication de bijoux. Plus globalement, la FNB, qui revendique 75 000 adhérents sur les
160 000 bijoutiers existants, appelle les pouvoirs publics à alléger la réglementation sur le commerce de l'or pour redynamiser ce secteur et donner l'occasion aux professionnels de créer des sociétés mixtes et des écoles.
«Il est temps aussi de faire renaître l'activité de l'artisanat de ce secteur, en déclin, à cause de l'égoïsme de certains artisans, notamment à Tlemcen, Alger et Constantine qui n'ont pas transmis leur savoir-faire à leurs ouvriers artisans pour le perpétuer», affirme M. Dani Autres temps autres mœurs : les émigrés qui, durant l'été, raflaient l'or des bijouteries d'Alger au point où «les jeunes mariés ne trouvaient plus des bijoux haut de gamme», rechignent désormais à le faire. «Nous travaillions beaucoup avec nos ressortissants à l'étranger grâce auxquels on triplait notre chiffre d'affaires. Mais depuis que le prix de vente de l'or en Algérie est relativement le même qu'à l'étranger, nos émigrés ne viennent plus chez nous», se désole B. S.


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