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El Hadi Khaldi, Ministre de l'Enseignement et de la Formation professionnels : «Bientôt un répertoire national pour l'identification des besoins de l'économie»
Publié dans Horizons le 10 - 10 - 2009

Photo : Slimene S.A. La rentrée des stagiaires inscrits dans le secteur de la formation professionnelle approche. Ils sont attendus pour le 18 de ce mois. Le premier responsable du secteur, El Hadi Khaldi, évoque, dans cet entretien, les nouveautés ainsi que les perspectives du secteur. Au-delà des chiffres caractérisant cette rentrée, le ministre annonce la création d'un Conseil national de partenariat, d'un observatoire et la révision des statuts des établissements de formation.
La rentrée de la formation professionnelle est pour bientôt. Où en êtes-vous avec les préparatifs et quelle est, selon vous, la particularité pour cette année ?
Effectivement, nous sommes en préparation. Pour cette rentrée d'octobre, nous attendons près de 325 000 nouveaux stagiaires et apprentis. Ce nombre est important si nous le comparons à celui de 2008. L'accroissement est de l'ordre de 60%. Ce qui n'est guère négligeable. Nous avons tenu à ce que tous les inscrits soient bien pris en charge et bien orientés.
Ainsi, nous avons enregistré en matière d'offre de formation 110 000 stagiaires inscrits dans la formation résidentielle, 80 000 dans la formation par apprentissage, 55 000 dans la formation à distance, 20 000 en formation en cours du soir et enfin 60 000 en formation au profit de la femme au foyer.
Ces derniers s'ajouteront, bien évidement, aux effectifs reconduits qui sont au nombre de 436 000 tous modes de formations confondus. L'effectif à mettre en formation lors de cette session est de 760 000 stagiaires sans compter les stagiaires étrangers au nombre de 340 nouveaux qui viendront, eux aussi, s'ajouter aux 380 qui sont d'ores et déjà en formation, provenant de 26 pays africains et arabes.
Sur le plan infrastructurel, les principales actions retenues pour cette rentrée se résume entre autres dans la réception de 77 établissement de formation et l'extension de 13 structures, totalisant 20 000 postes de formation qui viendront s'ajouter aux structures existantes dont le nombre est de 1035. Pour ce qui est de l'hébergement, je tiens à dire que des efforts ont été faits à la faveur de nos stagiaires en vue de leur éviter les déplacements et également pour inciter le maximum de jeunes à se former. Pour cette raison, nous prévoyons la mise en service de 70 internats d'une capacité globale de 4968 places en plus des 45 320 places existantes au niveau des différents wilayas, ce qui donne une capacité globale de 50 300 lits. Nous réceptionnerons également 41 bibliothèques nouvelles et 306 sections d'équipements technico-pédagogiques sur les 2000 programmés. En matière de ressources humaines, les effectifs budgétaires du secteur totalisent 4143 dont 15 490 formateurs.
La donne économique est en mutation permanente, ce qui nécessite un besoin de l'actualisation de la formation professionnelle pour répondre justement aux exigences du monde du travail. Y a-t-il une démarche entreprise dans ce sens au niveau de votre département ?
Notre département veille à ce qu'il y ait une adéquation entre la formation et le monde du travail. Il faut savoir qu'il n'est pas facile d'atteindre cet objectif eu égard aux mutations intervenant dans le secteur économique.
En effet, nous avons prévu sur le plan pédagogique la mise en œuvre de la nouvelle nomenclature des spécialistes de la formation professionnelle. Celle-ci est présentement soumise à la révision. Il faut savoir qu'il ne s'agit pas d'annuler des filières ou d'en ajouter d'autres, mais d'essayer de les actualiser de façon à ce que les formations assurées par le secteur soient rentables. Cette révision n'est pas mécanique.
Elle est périodique, et l'actualisation se fait chaque deux ans. Des experts en pédagogie dépendant de notre ministère sont mobilisés à cet effet. Cette tâche sera attribuée à l'Observatoire national de la formation professionnelle dès son installation.
En attendant, nous avons fait l'identification des besoins du marché économique. Il y a une instruction du Premier ministre pour que tous les ministères et SGP identifient leurs besoins et les transmettent à la formation professionnelle. C'est une démarche qui permettra au secteur d'être rentable et efficace. Auparavant, il y avait un manque de coordination entre la formation et le monde du travail. C'est ce qui nous a poussé à la planification des besoins de l'économie. Les besoins exprimés seront tous transmis au Conseil national de partenariat une fois opérationnel pour établir un répertoire national des besoins. Mais avant, il est utile de souligner que pour cette rentrée nous avons mis en œuvre plusieurs dispositions entre autres «l'alphabétisation qualification» au profit des jeunes n'ayant jamais été scolarisés ou ayant quitté l'école prématurément.
En plus, nous avons élaboré 87 programmes de formation et procédé à l'actualisation de 41 programmes ainsi que la production de 58 manuels professionnels. Dans ce cadre, le stagiaire doit savoir que d'ici 2010-2011, le manuel professionnel sera disponible. Nous avons également développé des espaces de lecture et de recherche à travers 470 bibliologique et 461 salles d'Internet.
Quel serait le rôle assigné au Conseil de partenariat ?
La mission principale de ce Conseil c'est d'adapter l'offre de formation aux besoins du secteur économique. Pour son installation, nous avons saisi tous les ministères concernés et nous en sommes en concertation. Il s'agit d'un Conseil consultatif. Le président du Conseil sera nommé via un décret présidentiel alors que les membres seront désignés par les ministères de tutelle.
C'est un conseil accompagnateur et il sera indépendant. Le Conseil se chargera d'assurer le dialogue entre l'ensemble des acteurs de la formation professionnelle et de contribuer par des avis et recommandations sur la stratégie nationale de la formation professionnelle en vue d'assurer sa cohérence, l'amélioration de son rendement et l'adaptation des offres de formation aux besoins socio-économiques du pays.
Pour ce qui est de l'observatoire, son rôle est la régulation des programmes, de la nomenclature, de la qualité de l'enseignement et l'encadrement. Le projet est sur le bureau du Premier ministre et il fera l'objet de débat. Cela étant, le conseil de partenariat propose ses avis, mais ne les impose pas et l'observatoire définit la politique de la formation. En plus, il y aura également des cellules de conseil et d'orientation qui seront installées au niveau de chaque établissement de formation.
L'implication de l'entreprise est recommandée par les spécialistes, que ce soit pour la formation ou pour le recrutement des stagiaires. Quelle est la démarche adéquate, selon vous, pour les inciter notamment au recrutement des stagiaires ?
Il y a des mesures incitatives qui ont été prises par le gouvernement, notamment en matière de taxe parafiscale. Je pense qu'il est nécessaire de revaloriser la formation professionnelle dans sa double dimension avec les besoins des entreprises et en corrigeant chaque année la carte de la formation professionnelle. Chaque entreprise doit faire la mise à niveau des travailleurs. L'entreprise doit participer à l'apprentissage et également dans le placement des stagiaires.
Actuellement nous avons dépassé le nombre de 300 000 stagiaires qui sont en apprentissage par alternance.
Pour le placement des stagiaires, nous avons conclu une convention-cadre avec le ministère du Travail, laquelle donne la possibilité aux jeunes entre 16 et 20 ans de bénéficier d'un présalaire de 3000 DA. Nous avons signé également 3900 conventions d'exécution pour la formation de 30 000 travailleurs.
Ne pensez-vous pas qu'il est temps que le secteur de la formation professionnelle cesse d'être un secteur réceptacle de recalés de l'éducation nationale ?
Evidemment. Le secteur reçoit actuellement des bacheliers et même des lycéens qui veulent écourter la période de leur formation pour accéder plus rapidement au monde du travail. Cette rentrée connaîtra d'ailleurs le coup d'envoi de la formation intensive.
Elle est destinée aux diplômés universitaires et même à ceux issus de la formation professionnelle. C'est une formation qualifiante à la faveur des travailleurs licenciés par leur entreprise dans le cadre de la compression. Elle varie d'une semaine à 6 mois.
Dans ce cadre, une convention a été conclue avec le ministère de la Poste et des TIC au mois de mai dernier en vue de l'identification des métiers concernés et du lancement des formations dans le domaine des TIC. Nous avons même pris l'initiative d'offrir une formation alternative pour exercer un autre métier aux titulaires de diplômes supérieurs n'ayant pas trouvé d'emploi. Cette politique doit faire l'objet d'une réflexion intersectorielle.
La formation des formateurs est importante à plus d'un titre. Y a-t-il un programme envisagé dans ce sens ?
Pour le renforcement de l'encadrement, nous avons lancé un avis de recrutement de 2656 formateurs car nous avons un déficit de 11 500 postes. Dans notre stratégie, nous avons mis l'accent sur le développement tant du point de vue quantitatif que qualitatif du cadre des encadreurs.
Une vaste opération de formation et de perfectionnement a été lancée pour la formation d'ici à 2010 d'un effectif de 10 800 personnes dont 300 formateurs dans le domaine de l'ingénierie de la formation continue.
Il faut savoir également que nous allons vers l'Iso qualité et l'imposer à partir de 2010 aux établissements et à tous les instituts nationaux de la formation professionnelle. Il y aura des contrats de performance pour les responsables des établissements et dans ce cadre nous procéderons à la révision des statuts des instituts, du statut type des CFPA ainsi que les attributions des établissements. Un directeur d'un centre est actuellement quasi autonome. Il s'occupe non seulement de la pédagogie mais aussi de la gestion, de la coordination et autres.
Chose qui devrait changer. Le directeur de wilaya sera, après les révisions des statuts, le coordinateur principal et le directeur de l'établissement s'occupera seulement de la pédagogie.
Où en êtes-vous avec la concrétisation des recommandations des assises sur la formation professionnelle tenues en 2004 ?
Nous pouvons dire que nous les avons concrétisées à hauteur de 90%. Désormais, nous nous préparerons pour les deuxièmes assises qui devront se tenir à la mi-décembre, au plus tard en janvier à Alger. Nous allons faire le bilan et fixer les perspectives. Lors de ces assises, nous dresserons le bilan et nous ferons le point également sur la consolidation et l'évaluation des réformes engagées comme nous devons sortir avec des recommandations à même de remédier aux dysfonctionnements du secteur.
Il y a également la quatrième olympiade qui est en préparation. Elle commencera au mois de novembre au niveau local et en avril au niveau régional alors que la finale est prévue à la fin de juin jusqu'au 4 juillet. C'est une compétition destinée aux stagiaires en formation. Ce genre d'activité permet d'avoir un espace de rencontre pour les stagiaires et permet la vulgarisation de la formation professionnelle et la sensibilisation de jeunes sans formation à se rapprocher des centres de formation. Nous sommes le seul pays au monde qui organise ce genre de compétition. Pour ce qui est des projets inscrits en perspective, je peux vous citer à titre d'exemple la création d'une école nationale des arts et métiers.
Les instituts privés de formation professionnelle prennent de l'ampleur. La tarification des formations défie tout entendement. Qu'en pensez-vous ?
Dans le cadre de la loi de l'orientation, nous préparons un texte qui comporte un nouveau cahier des charges à soumettre justement à ces établissements privés. Avant, ces derniers étaient au nombre de 1000 établissements, mais ce chiffre a été réduit jusqu'à 540. Pour non-conformité au cahier des charges existant, nous avons fermé plusieurs instituts. Nous sommes en train d'élaborer un nouveau cahier des charges, prévoyant plus de souplesse dans les procédures mais également plus de contrôle dans le fonctionnement des établissements privés.
W.O.H.


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